Junia : la rénovation du campus a commencé

Les travaux du campus Junia ont commencé le mois dernier. Visite du chantier de maison Albert Le Grand, premier bâtiment à faire peau neuve.

Visualisation du futur siège du campus. © Agence Nathalie T’Kint
Visualisation du futur siège du campus. © Agence Nathalie T’Kint

Depuis octobre dernier, les étudiants lillois ont eu le temps de s'imprégner de Junia, la nouvelle identité du campus regroupant les trois écoles d'ingénieurs HEI, ISA et ISEN. Mais concrètement, rien ne reliait encore ses 12 bâtiments, répartis rues Norbert-Ségard, Colson et square Rameau. D'ici 2025, ce sera chose faite.

Un premier chantier symbolique

Sur les quatre prochaines années, Junia investira 128 millions d'euros dans la rénovation, reprise et construction du campus, destiné à ne former plus qu'un. Conservation du patrimoine oblige, 25% de l'enveloppe est réservé à l'unique réhabilitation de bâtiments existants.

Pour le début des travaux, l'entreprise Demathieu Bard s'attaque au cœur historique de l'institution. Depuis avril, une dizaine d'ouvriers ont investi le chantier de la maison Albert Le Grand, tout premier édifice de l'Université catholique, construit en 1879.

La bâtisse renfermait jusqu'alors une soixantaine de chambres étudiantes. Dans 19 mois, elle sera le bâtiment totem du campus. Ce, tout en transparence puisque une verrière de quatre étages sera ajoutée à l'avant de la structure, côté boulevard Vauban. «L'idée est d'ouvrir le campus sur la ville, pour que les riverains puissent voir ce qu'il s'y passe, ce sera la vitrine du campus», explique Thierry Occre, directeur général de Junia.

Allier patrimoine et modernité

«Nous avons aussi choisi la transparence pour préserver la façade historique de la maison Albert Le Grand», ajoute Nathalie T'Kint, l'architecte qui a remporté le concours engagé il y a deux ans. Car tout l'enjeu du projet est d'allier patrimoine, modernité et respect de l'environnement. «Sur ce chantier, il y aura 20% de construction neuve et 80% de réhabilitation. Il s'agit notamment de retirer 2 000 m² de cloisons pour la nouvelle utilisation du bâtiment», indique Jérôme Crunelle, directeur de l'immobilier de Junia.

Car ce totem sera le siège du campus, où se trouveront, au rez-de-chaussée, les services aux apprenants. Aux étages se trouveront les bureaux administratifs et des espaces flexibles pour toute sorte de réunions. «Le dernier niveau sera une serre d'expérimentation végétale. Le verre sera d'une typologie différente. Nous avons fait tout un choix de matériaux soigné et avons réutilisé les anciennes fondations au maximum par choix écologique. L'ambition étant d'obtenir la labellisation BREEAM», détaille Nathalie T'Kint.

La végétalisation occupera d'ailleurs une grande place dans la refonte du campus, et un rez-de-jardin sera aménagé en contrebas du siège. «En passant de 32 000 à 44 000 m², nous n'agrandissons pas seulement le campus pour accueillir davantage d'étudiants : nous agrandissons parce que les besoins de nos étudiants ne sont plus les mêmes. Ils ont besoin de laboratoires plus grands pour toucher la matière, et d'espaces de détente pour s’approprier l'endroit même sur les temps de repos», note Thierry Occre.

Pour le seul chantier de la maison Albert Le Grand, Junia investira au total 12 millions d'euros.

La phase de déconstruction des bâtiments de l'îlot Colson touche, elle, à sa fin. Les travaux au palais Rameau commenceront en septembre.