Confrontée comme d’autres, à des difficultés de recrutement, l’entreprise de Déville-lès-Rouen prévoit une formation systématique de 9 à 18 mois à l’embauche.
L’entreprise John Crane, ne déroge pas à la règle. Elle peine à trouver les compétences pour satisfaire ses besoins en recrutement. Au point que l’entreprise a intégré le conseil d’administration du Pôle Formation de l’UIMM Rouen-Dieppe. Un moyen pour elle, d’accompagner les évolutions de la formation et de l’enseignement.
Malgré tout, les jeunes diplômés embauchés par John Crane, ne sont jamais jetés immédiatement dans le grand bain du travail. Titulaires d’un bac pro ou d’un diplôme d’ingénieur, tous passent par une phase de formation de 9 à 18 mois. Un passage obligé pour assimiler la spécificité des produits de l’entreprise.
« Il y a dans cette phase de formation beaucoup d’observation, raconte Anne Ollivier, Responsable des Ressources Humaines chez John Crane. Par exemple, toutes les recrues vont en production. Mais il y aussi de e-learning et nous tenons beaucoup au compagnonnage. »
Prioritaire et stratégique, cette politique, John Crane l’a entamée il y a 4 ans environ, avec l’envie de transmettre la culture de l’entreprise à ses nouveaux salariés, profitant aussi de la proximité physique entre le bureau d’étude et la chaîne de production.
Et si elle franchit peu à peu le cap de l’industrie 4.0, elle n’en rappelle pas moins que la base de la formation reste les fondamentaux de la mécanique. La technologie n’est qu’un outil, et la plupart des jeunes savent aujourd’hui parfaitement s’y adapter. Néanmoins, Anne Ollivier le rappelle, il y a aussi la nécessité de « changer l’image de l’industrie auprès des jeunes. On est bien loin des usines à la Zola ! »
Filiale de Smiths Group PLC, John Cran emploie 200 personnes en France, dont une centaine à Déville-lès-Rouen. Elle conçoit, façonne et répare des garnitures mécaniques et des accouplements de transmission. Des produits sur mesure, qu’elle propose à ses clients de secteurs de pointe : pétrochimie, aéronautique, nucléaire…
Benoit Delabre