Implanté à Grande-Synthe
John Cockerill poursuit son développement
Le groupe belge John Cockerill, fondé il y a plus de 200 ans, est présent sur le territoire dunkerquois à travers son secteur «Services» dont deux entités, MCF et Maintenance Nord, sont implantées à Grande-Synthe. Portée par un fort développement, l’entreprise cherche à recruter une vingtaine de personnes d’ici fin 2023 et veut le faire savoir.
John Cockerill, anglais expatrié en Belgique, a fondé un empire autour de l’acier à partir de 1817 à Seraing. Au fil de l’évolution des activités du groupe, le nom s’est transformé en Cockerill Maintenance & Ingénierie, souvent occulté derrière l’acronyme CMI. C’est sous ce nom que le groupe belge rachète en 2007 MCF, une entreprise spécialisée dans la conception, la maintenance et la réparation d’ensembles mécaniques de grosses dimensions fabriqués à l’unité à Grande-Synthe.
Auparavant, le groupe s’était déjà porté acquéreur en 1999 de Maintenance Nord, une entreprise située à Gravelines et spécialiste de l’intervention sur site (partout en France) pour réaliser de la maintenance globale pour l’industrie et les marchés publics (ferroviaire et voies navigables). «Toutefois, au fil des années, l’acronyme «CMI» est devenu trop réducteur par rapport à l’ensemble des activités du groupe, qui s’est développé, outre l’industrie, dans la défense, l’environnement ou encore les énergies renouvelables et qui se trouve désormais à la tête de cinq branches d’activités. Trop commun, il ne participait pas non plus à bien nous identifier. C’est pourquoi, en 2019, il a été décidé que CMI reprendrait le nom de son fondateur pour devenir le groupe John Cockerill. C’est aussi une forme d’hommage», explique Sébastien Simon, directeur de la région Nord.
Des actions de communication pour recruter
Localement, John Cockerill a fait évoluer ses deux entités historiques (qui appartiennent au secteur «Services» du groupe) en les regroupant au sein des locaux de MCF à Grande-Synthe, lequel s’est vu adjoindre, pour l’occasion, 2 000 m² d’atelier supplémentaire (il en compte désormais 6 000) et 600 m² de bureaux. C’était en 2021. L’ensemble emploie près de 150 salariés. «Notre force, c’est de pouvoir répondre à des marchés globaux en nous appuyant sur la totalité des compétences du groupe. Cela nous a permis de réussir un élargissement de nos activités et de notre périmètre géographique», se satisfait Sébastien Simon. Et cela porte ses fruits puisque l’entreprise vient de connaître un nouveau développement, il y a six mois, dans les activités de maintenance et de réparation subaquatiques qui étaient jusqu’alors sous-traitées.
Ce développement constant, ajouté aux excellentes perspectives induites par les annonces d’importantes implantations industrielles à venir à court terme sur le territoire, conduisent John Cockerill à vouloir intensifier son recrutement, alors même que les métiers de l’industrie attirent peu et de moins en moins. «D’abord parce que ce sont des métiers mal connus. Quel jeune sait ce qu’est un aléseur ? Un ajusteur ? Un tuyauteur ? Ensuite, parce que ce sont des métiers que l’on a malheureusement trop dénigrés et pour lesquels on ne forme pas assez», constate le dirigeant qui évalue à une vingtaine de personnes son besoin en recrutements pour la seule année 2023.
La solution ? «Nous faire connaître, donner envie aux jeunes de nous rejoindre, communiquer sur nos métiers, participer à des salons, à des actions de communication collective», ajoute Bernard Metay, responsable d’exploitation. Voire réaliser une journée portes ouvertes comme John Cockerill Services l'a organisé le 4 avril dernier sur son site de Grande-Synthe. Au programme figuraient une visite de l’atelier, la présentation des métiers par des salariés et un job dating avec la RRH de John Cockerill Région Nord.