JO-2024: la flamme traverse Paris, en passant par le sommet de la tour Eiffel

Après avoir de nouveau sillonné Paris en passant par le sommet de la tour Eiffel, la flamme olympique a fini sa course lundi soir place de la République avec l'allumage du chaudron, avant...

L'ex-international français de football Thierry Henry porte la flamme olympique entre le patron du comité d'organisation des JO de Paris Tony Estanguet et la maire de Paris, Anne Hidalgo, le 14 juillet 2024 à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN
L'ex-international français de football Thierry Henry porte la flamme olympique entre le patron du comité d'organisation des JO de Paris Tony Estanguet et la maire de Paris, Anne Hidalgo, le 14 juillet 2024 à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN

Après avoir de nouveau sillonné Paris en passant par le sommet de la tour Eiffel, la flamme olympique a fini sa course lundi soir place de la République avec l'allumage du chaudron, avant un concert devant plusieurs milliers de spectateurs.

Lundi matin, à 11 jours de la cérémonie d'ouverture le 26 juillet, la flamme s'était élancée de la porte de la Chapelle, où s'élève l'Arena, seul équipement construit pour les JO intra-muros, pour un nouveau tour de Paris.

A Montmartre, outre le Sacré-Coeur, les danseuses du Moulin Rouge, aux ailes toutes neuves, l'ont saluée d'un inévitable French Cancan.

Cap ensuite vers l'Arc de Triomphe, où le relais s'est effectué devant la tombe du Soldat inconnu, avant un tour sur les Champs-Elysées où il avait déjà débuté la veille.

La flamme a fait une apparition à Roland-Garros ou encore dans le métro aérien qui passe au-dessus de la Seine.

Sur le site de l'ancien Vél'd'Hiv, moment de recueillement: c'est Léon Lewkowicz, un survivant de la Shoah âgé de 94 ans, qui a porté la flamme à l'endroit où s'est produite, en 1942, la plus massive arrestation de juifs en France (plus de 13.000 personnes, dont plus de 4.000 enfants).

La flamme a ensuite parcouru la rive gauche, de la rue de Vaugirard à la Butte-aux-Cailles.

Retour rive droite en fin d'après-midi, avec une incursion au parc escarpé des Buttes-Chaumont.

Lors de sa visite à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), fabrique à champions tricolores nichée dans le bois de Vincennes, le relais a effectué un tour de piste d'athlétisme avec une floppée d'ex-porte-drapeaux.

La nageuse Christine Caron, première Française porte-drapeau en 1968, a porté la flamme accompagnée notamment de Laura Flessel, Tony Estanguet, David Douillet ou encore Béatrice Hess, championne paralympique de natation.

Au sommet

En début de soirée, la flamme a gravi la tour Eiffel, passant notamment entre les mains du perchiste Renaud Lavillenie pour finir dans celles de la judokate Clarisse Agbégnénou qui l'a brandie au sommet, lieu normalement interdit au public, rejointe par Tony Estanguet.

Après un passage dans le quartier de Belleville, la flamme, qui a transité en une journée entre les mains de 340 relayeurs, a fini sa course dans le chaudron olympique allumé par le handballeur Nikola Karabatic place de la République peu avant 21H00, où un concert était organisé avec notamment Eddy de Pretto, Jain ou encore Ofenbach au programme.

Présente parmi les spectateurs, Anaïs Poinsenet, 22 ans, a indiqué à l'AFP sentir monter "de plus en plus" une ferveur populaire autour des JO.

Un important dispositif policier était déployé dans les rues autour de la place, a constaté une journaliste de l'AFP. 

Sur le balcon d'un immeuble donnant sur la place de la République, des banderoles affichant le message "JO = 12.000 expulsés" ont été déroulées par le collectif d'associations Le revers de la médaille, qui a attiré l'attention des spectateurs, protestant contre le "nettoyage social" dans la capitale et les expulsions de sans-abris en dehors.

Tard lundi, un militaire de l'opération Sentinelle a été poignardé gare de l'Est par un homme déjà connu pour meurtre et qui avait été interné en psychiatrie. L'assaillant a été interpellé. 

Le pronostic vital du militaire "n'est pas engagé", selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Baignade dans la Seine

La capitale avait accueilli la flamme la veille pour une première étape en marge de la Fête nationale du 14 juillet.

Entamé le 8 mai à Marseille, le parcours olympique en France a rassemblé plus de cinq millions de spectateurs, selon les organisateurs. 500.000 personnes ont pris part aux journées festives parisiennes, ont-ils ajouté lundi soir dans un communiqué.

Mais il a depuis été éclipsé entre autres par la victoire du RN aux européennes et l'annonce surprise de la dissolution de l'Assemblée.

Emmanuel Macron devrait accepter la démission du gouvernement "mardi ou mercredi", a glissé lundi Gérald Darmanin. L'équipe actuelle resterait en place pendant la période très sensible des JO, pour gérer les "affaires courantes".

Autre préoccupation: la Seine, dont le débit gonflé (autour de 450 m3/seconde lundi) par les derniers mois pluvieux est un problème pour la cérémonie d'ouverture -- une parade inédite sur le fleuve -- et les épreuves qui doivent s'y dérouler.

Après plusieurs salves de mauvais résultats en raison d'une météo très pluvieuse, les autorités locales ont annoncé vendredi de bonnes analyses de l'eau. 

La ministre des Sports et des Jeux, Amélie Oudéa-Castéra, s'est baignée dans la Seine samedi matin, devançant la maire Anne Hidalgo et le président du comité d'organisation Tony Estanguet, qui ont prévu de piquer une tête mercredi si la qualité de l'eau reste bonne. 

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