Jeudi 27 mai, le salon Made in Hainaut devient Made in Hainaut TV

Rendez-vous incontournable de la vie économique dans le Hainaut, le salon Made in Hainaut se digitalise après un an d'absence en raison de la crise sanitaire. Aymeric Robin, président de la CAPH, en dévoile les coulisses.

Image d'archive, salon Made in Hainaut 2017.  © CAPH-F. Delférière
Image d'archive, salon Made in Hainaut 2017. © CAPH-F. Delférière

La Gazette Nord - Pas-de-Calais : Depuis sa première édition en 2013, le salon Made in Hainaut est devenu un événement économique phare sur le territoire. Quel est son enjeu ?

Aymeric Robin : C'est à l'origine une idée folle initiée par Alain Bocquet [président de la Porte du Hainaut de 2001 à 2020, ndlr].

L'intérêt de ce salon est de montrer au yeux de tous le savoir-faire Made in Hainaut et de rassembler l'ensemble des acteurs économiques du territoire sur deux jours, afin de les faire connaître, mais aussi de les faire se rencontrer. Le but est de mettre en place des synergies en se demandant : «Pourquoi aller chercher des compétences sur d'autres territoires alors qu'elles sont déjà présentes sur place ?»

Cette année est particulière puisque l'événement aura lieu pour la première fois en version digitale. Pourquoi maintenir cet événement à distance, avec toutes les difficultés que cela implique, plutôt qu'attendre de pouvoir l'organiser en présentiel, dans de meilleures conditions ?

Il y a deux raisons pour lesquelles l'édition 2021 est maintenue et dans ces conditions.

La première, c'est la volonté manifestée par les acteurs économiques de dire : «On a fait l'impasse sur le salon une année, on ne peut pas le faire une deuxième fois. On a vraiment besoin de ce moment pour se retrouver, pour échanger et ne pas perdre le fil.»

La deuxième a été de répondre : «D'accord, mais au vu des circonstances sanitaires nous ne pourrons pas le faire comme d'habitude.» Nous avons donc trouvé la solution du distanciel pour honorer ce rendez-vous auquel nous sommes tous attachés.

Vous parlez d'adaptation. Quels investissements ont été nécessaires ?

Plus qu'un investissement financier, ça a été un réel investissement technique. Financièrement, nous ferons les comptes à la fin, mais je pense qu'on s'y retrouvera par rapport aux éditions précédentes qui ont lieu sur deux jours, avec toutes les infrastructures nécessaires… En revanche, la prouesse est technologique. Pour assurer cette version 2.0 du salon Made in Hainaut, il faut savoir garantir le fonctionnement d'un canal dédié qui diffusera la programmation toute la journée, avec deux temps forts en plateau.

Notre atout, c'est que Arenberg créative mine, qui sera le lieu de tournage, a déjà cette vocation autour de l'image et de l'audiovisuel. Nous avons déjà sur le site toutes les infrastructures nécessaires pour relever ce défi. C'est un vrai clin d’œil car nous allons mettre à l'épreuve tout le potentiel de notre territoire.

Vous évoquiez l'importance de ce salon aux yeux des acteurs du territoire, avez-vous des indicateurs des retombées économiques de l'événement ?

L'impact est indéniable. Le monde économique a besoin d'échanges oraux, de transmission d'informations entre personnes qui vivent parfois en autarcie. Grâce à Made in Hainaut, les sollicitations ne désemplissent pas sur notre territoire, nos zones d'activité se remplissent. On arrive à être attractif pour de grandes structures de production et de logistique : je pense à Lesaffre et à Dickson Constant, qui seront à la table ronde du matin.

Cette année le salon ne durera qu'une journée, sur Facebook live et sur un canal dédié... Quel sera le programme dans le détail ?

Outre la technique, l'autre défi qui s'est imposé était comment rendre cette journée numérique la plus conviviale et la plus intéressante possible ?

Nous avons décidé d'organiser la journée en trois temps, avec des intérêts différents pour que ce soit plus dynamique et attractif.

La matinée sera destinée aux témoignages d'industriels qui ont fait le choix de venir s'installer sur la Porte du Hainaut.

Ensuite il y aura un temps de convivialité le midi. Car cette convivialité nous caractérise et faisait partie des temps forts lors dans précédentes éditions. On va envoyer une box aux participants, avec à l'intérieur de quoi pouvoir trinquer ensemble, par écran interposés, de façon symbolique.

L'après-midi, nous reprendrons notre sérieux avec la conférence de Marc Touati qui viendra exposer ses réflexions sur les enjeux de cette crise, avec les clés à saisir pour pouvoir en sortir.

Si cette version 2.0 du salon se passe bien, débouchera-t-elle sur une mutation du format vers du phygital ?

L'ADN du salon reste le présentiel. Les relations humaines sont une caractéristique de notre territoire. La diffusion des temps forts sur les réseaux sociaux pourrait en revanche perdurer pour la prise de parole d'un spécialiste d'ampleur nationale.

Ce sont des réflexions, mais c'est à la fin du bal que l'on paye les musiciens, donc c'est à la fin du salon que nous tirerons tous les enseignements pour enrichir les prochaines éditions.... en présentiel.


Le programme

• 11h15 : «LA DIVERSIFICATION DES FILIÈRES, LA CLÉ DE RÉUSSITE D’UN TERRITOIRE RESILIENT»
Table ronde en présence de :
Antoine BAULE, directeur général du groupe LESAFFRE
Eugène DELEPLANQUE, président-directeur général du groupe DICKSON CONSTANT
Yann PITOLLET, directeur général de NORD FRANCE INVEST

• 12h30 : OUVREZ LA BOÎTE !
Moment de convivialité avec Aymeric ROBIN, Sébastien DELQUIGNIES, vice-président de Porte du Hainaut développement, et les exposants du Made in Hainaut depuis la première édition en 2013.

• 14h : «QUELLES SOLUTIONS POUR RENOUER AVEC LA CROISSANCE APRÈS UNE CRISE ?»
Conférence animée par Marc TOUATI, économiste et président du cabinet ACDEFI

• 15h30 : CLÔTURE DE L’ANTENNE PAR AYMERIC ROBIN

Connexion sur : https://www.salon-madeinhainau...