3 questions à…

Jean-Paul Daul, président de la Fédération des boulangers-pâtissiers de Meurthe-et-Moselle

Si les annonces faites par le gouvernement au niveau de la crise énergétique pour les artisans se veulent rassurantes pour l’année prochaine, il n’en demeure pas moins que la problématique demeure. La casse apparaît inévitable, notamment, pour les boulangers-pâtissiers.


    Jean-Paul Daul, président de la Fédération des boulangers-pâtissiers de Meurthe-et-Moselle

    À l’instar de nombreux artisans, les boulangers-pâtissiers doivent faire face à une hausse vertigineuse des coûts de l’énergie, les aides mises en œuvre sont-elles suffisantes ?Les aides sont présentes mais les obtenir et souvent très complexe d’un point de vue administratif. Nous avons rencontré au début du mois le ministre de l’Artisanat à l’occasion de l’entrée de la baguette au patrimoine immatériel de l’Unesco. Il nous a annoncé des mesures rassurantes pour 2023.

    De quel ordre ?

    La complexité pour l’obtention devrait être réduite et les aides qui doivent se terminer fin décembre devraient être prolongées. Au final, nous devrions tourner autour de 250 € le MWh mais rien n’est encore réellement établi.

    Ces différentes annonces vont-elles réellement permettre à votre profession, et à bon nombre d’autres, de faire face ?

    Il est indéniable que pour certains, cela ne suffira pas ! Bon nombre d’artisans sont déjà fragilisés par le remboursement des PGE (Prêt garanti par l’État), le rattrapage des cotisations Urssaf ou encore la hausse des matières premières. La casse apparaît inévitable !