J2C travaille l’acier tel un orfèvre

À Divion, Jérôme Carpentier a créé une activité de chaudronnerie industrielle en s’appuyant sur son expérience professionnelle et sa formation dans l’industrie. C’est sur des marchés de niche, grâce à des pièces uniques et sur mesure, qu’il souhaite se démarquer de la concurrence.

Jérôme Carpentier a fait le choix de la création d’une entreprise, une chaudronnerie industrielle, de manière à pouvoir travailler et façonner de la matière.
Jérôme Carpentier a fait le choix de la création d’une entreprise, une chaudronnerie industrielle, de manière à pouvoir travailler et façonner de la matière.
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Jérôme Carpentier a créé une chaudronnerie industrielle, de manière à pouvoir façonner la matière.

C’est par l’intermédiaire de l’alternance que Jérôme Carpentier a appris tout ce qu’il sait aujourd’hui. Chez Sevelnord, puis chez LVD, un fabricant de matériel pour l’industrie, il a appris le métier d’ingénieur en génie industriel et génie mécanique. «J’ai beaucoup appris grâce à un senior qui m’a pris sous son aile et transmis tout son savoir-faire.»
À l’issue de sa formation, il trouve un poste chez Louchet, à Cambligneul. Il restera de nombreuses années dans cette entreprise de quarante salariés, qu’il a même un temps envisagé de reprendre : «J’y ai peaufiné mes connaissances techniques et commerciales. Mais en 2015, lorsqu’il y a eu un changement de dirigeant, j’ai refusé de rester salarié.»
Il vient d’avoir 37 ans et souhaite voler de ses propres ailes. Il se met alors à la recherche d’une entreprise de chaudronnerie à reprendre : «L’acier est une matière que j’affectionne particulièrement, j’ai besoin de toucher la matière, de pouvoir la transformer, la modeler.»
La reprise a pour lui un côté rassurant, celui de pouvoir s’appuyer sur des commandes, des clients et des hommes. Pourtant, il décide d’ouvrir une page blanche et de construire une entreprise qui lui ressemble. «J’ai rapidement fait le choix de m’implanter dans le bassin minier, au cœur de la région et de mes réseaux professionnels établis dans l’Audomarois et le Valenciennois», précise le jeune chef d’entreprise.
De nature prudente, celui-ci ne souhaite pas aller trop vite et se fait accompagner dans la création de son entreprise par la BGE et Réseau Entreprendre.

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Lorsqu’il a démarré en juin 2016, il n’avait pas de clients, tout était à construire. Quelques mois plus tard, son entreprise compte trois salariés et commence à faire parler d’elle.

Phase de concrétisation. Assez rapidement, l’opportunité de louer un bâtiment se présente à Divion. Il la saisit pour créer J2C pour Jérôme Carpentier construction, une chaudronnerie industrielle.  Il fait aussi le choix de se lancer dans la fabrication de moules, de trémies pour les extrudeurs de béton. «Nous fabriquons également des passerelles et des accessoires de coffrage, notre cible est assez large», explique-t-il.
Les clients de J2C sont essentiellement des grands groupes du BTP, tels qu’Eiffage ou Eurovia. «Nous travaillons également pour des PME, des maçons, des garages poids lourds ou encore des sites de traitement de déchets. Nous ne travaillons qu’à la commande, sur des pièces uniques, sur mesure.» La cible de J2C, c’est le territoire national, avec toutefois le souhait d’aller plus loin si des opportunités se présentent.
Créée en juin 2016, l’activité de Jérôme Carpentier a bien démarré, l’entreprise ayant profité de la période des congés pour gagner des chantiers de maintenance et réparation. «J’ai commencé avec deux salariés intérimaires et quasiment pas de matériel, il fallait tout construire. Depuis, deux anciens de chez Louchet ont fait le choix de me suivre dans cette aventure», se félicite-t-il.
Les débuts d’activité sont encourageants et rassurants tant pour les clients que les partenaires. Le chef d’entreprise souhaite maintenant passer dans une phase de concrétisation. «Mon objectif est de pouvoir embaucher deux personnes supplémentaires d’ici la fin de 2017», confie-t-il, conscient que rien n’est gagné d’avance.
En attendant, dans l’atelier l’activité est continue. Au fil des commandes, Jérôme Carpentier fait l’acquisition de matériels et adapte les différents postes de travail.