J. Toulemonde veut conduire Lebaufil à l'international
Nouvel univers, nouvelle charte graphique, nouveau marketing. L'emblématique marque Lebaufil retrouve sa place dans les merceries et se projette vers l'export.

Bruno Toulemonde ne veut pas perdre le fil. C’est pourquoi en 2007, celui qui fait partie de la quatrième génération à la tête de l’entreprise J.Toulemonde Père et Fils, spécialisée dans la fabrication de fil français haut de gamme, a commencé par racheter les marques du Fil au Chinois et de la Laine Saint-Pierre. Puis en 2015, à faire l’acquisition de la marque Lebaufil. «Si nous ne faisions pas l’acquisition de ces marques et du matériel qui composaient leurs usines, elles auraient disparu et le savoir-faire se serait envolé à l’étranger. Nous sommes d’irréductibles Gaulois dans ce domaine et nous comptons bien perdurer. Nos principaux concurrents sont en Chine».
Diversification et innovation
Ces différentes acquisitions, ont permis à l’entreprise J.Toulemonde Père et Fils de se développer. «Avant 2007, nous produisions du fil uniquement pour l’industrie textile. Aujourd’hui, nous occupons aussi le segment de la mercerie. Nous avons appris à travailler avec des distributeurs», témoigne Bruno Toulemonde. En effet, sur les sites de Bondues et de Marcq-en-Barœul, des tonnes et des tonnes de fils en matières synthétiques et en matières naturelles, sortent pour rejoindre les marchés des maroquiniers, des confectionneurs, des tricoteurs, des tisseurs ou des dentelliers.
«Mais nous travaillons aussi pour les domaines du médical et celui de la mercerie» ajoute Bruno Toulemonde. C’est environ 80% des fils produits qui sont destinés à l’industrie textile et 20% à la mercerie (vente aux particuliers). Le site de Marcq-en-Barœul produit les petites séries, celui de Bondues, les gros volumes.
Redonner vie aux marques
Mais reprendre une marque n’est pas de tout repos. «La marque Lebaufil allait disparaître. Quand on rachète une marque de ce genre, il y a tout un travail marketing à faire, pour la remettre sur le devant de la scène» explique Bruno Toulemonde. De la charte graphique, en passant par l’univers de la marque, jusqu’aux produits, tout a été revu. «Et il faut innover» assure-t-il. C’est pourquoi l’entreprise J.Toulemonde Père et Fils a développé un nouveau présentoir en carton, assez petit, pouvant s’intégrer dans de nombreuses merceries.
Mais elle a aussi développé le fil Versailles, idéal pour les loisirs créatifs. «À présent, nous devons emmener cette marque à l’international. Notre entreprise travaille déjà avec l’étranger, mais Lebaufil n’y était pas présent avant le rachat», explique le dirigeant.
Un développement maîtrisé
Et les affaires vont bon train. En janvier, l’entreprise a investi un nouveau site, toujours, à Bondues. Ce nouveau site est dédié au stockage. «Nous avons de nouvelles machines qui arrivent sur notre site de production à Bondues. Nous allions manquer de place. C’est pourquoi, nous avons décidé d’investir un second site, mais uniquement pour du stockage», ajoute Bruno Toulemonde.
La force de l’entreprise, c’est qu’elle a la capacité de fabriquer à la demande et de tester de nouveaux produits pour satisfaire ses clients. Avec une stratégie mêlant préservation du savoir-faire, innovation et expansion internationale, J. Toulemonde Père et Fils continue de tisser son avenir, tout en restant fidèle à son héritage.
Pour Aletheia Press, Lolita Péron