J’ai mal à ma com…
Trop de com tue la com ! La formule n’est pas nouvelle mais elle prend tout son sens aujourd’hui. Dans le flux continu d’informations, de messages, d’alertes en tout genre, les cibles à atteindre tant recherchées, sont aujourd’hui noyées, submergées à la limite de l’overdose, conséquence directe (et fatale pour les émetteurs des messages) : elles décrochent et la communication tombe à l’eau !
La sacro-sainte communication de crise, nécessaire et indispensable pour faire passer les bonnes informations mais utilisée à foison et parfois (surtout) dans une cacophonie générale pendant cette période d’instabilité, semble avoir renforcé ce sentiment anxiogène toujours palpable même si les messages divulgués se veulent rassurants. C’est dans ce climat de quasi-suspicion totale pour certains, d’anesthésie générale pour d’autres frôlant la lobotomisation cérébrale, par rapport à l’évolution de la situation épidémique et de ses effets collatéraux, que les professionnels de l’univers de la communication (et principalement d’entreprises) doivent se réinventer. Loin d’avoir été épargnés par les conséquences économiques de la crise sanitaire, les forces vives de l’écosystème communicatif de la région, comme leurs consœurs et confrères de France et de Navarre, tentent de continuer d’avancer. Reste à savoir vers où et surtout comment ? À l’heure d’une reprise annoncée, les interrogations apparaissent beaucoup plus nombreuses que les réelles solutions à apporter pour tenter de répondre à cette question frôlant le mystique : comment bien communiquer aujourd’hui ? La crise sanitaire a révélé l’importance de l’utilisation des nouveaux canaux de diffusion. Réseaux sociaux, applications en tout genre, médias digitaux, se sont affichés comme une réponse indéniable. Ce pendant numérique a pris le dessus sur tous les autres. De là à en perdre l’ADN de la communication ? Ce n’est pas impossible, un «reset» général, du moins partiel, s’impose…