Israël/Gaza: Faure (PS) reproche à Macron de ne pas "avoir tenu une ligne de neutralité"

Le chef du parti socialiste Olivier Faure a critiqué dimanche le "soutien inconditionnel" d'Emmanuel Macron à Israël, en lui reprochant de ne "pas avoir tenu" une "ligne de neutralité" face au siège de Gaza.

"Le Hamas est une organisation terroriste. Elle mérite d'être éradiquée", mais il y a une "population civile" à Gaza, une "vengeance aveugle" des autorités israéliennes, "à l'origine vraisemblablement de crimes de guerre", a affirmé Olivier Faure sur France 3, à la veille d'un débat à l'Assemblée nationale sur la situation au Proche Orient.

"Je ne peux pas comme le chef de l'Etat être dans un soutien inconditionnel à Israël", alors que le gouvernement de Benjamin Netanyahu est "complètement aux mains des suprémacistes religieux, de l'extrême droite", a estimé le premier secrétaire du PS.

Si Emmanuel Macron "ne va pas sur place aujourd'hui, c'est parce qu'il n'a pas tenu cette ligne de neutralité. Il est aujourd'hui dans une difficulté parce qu'il sait très bien qu'un déplacement de sa part pourrait se réaliser éventuellement en Israël, mais que dans le monde arabe, il ne serait pas accueilli", a lancé Olivier Faure.

Le chef du parti socialiste a aussi critiqué le déplacement en cours de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) en Israël, jusqu'à dimanche soir. 

"Je comprends très bien qu'on soutienne le peuple israélien et qu'on leur apporte notre solidarité (...) ce qu'ils ont vécu est une horreur. La difficulté c'est que Mme Braun-Pivet est celle qui à l'Assemblée a parlé de soutien inconditionnel à Israël", a critiqué Olivier Faure.

Il lui a reproché d'être en Israël avec le président du parti LR Eric Ciotti et le député LR de cette circonscription des Français de l'étranger Meyer Habib. Ces deux élus de droite sont des "faucons, sur une ligne sans nuance", a taclé Olivier Faure.

"Moi je souhaite à la fois une condamnation ferme des actes terroristes commis par le Hamas, la solidarité avec le peuple israélien, mais aussi que la vengeance aveugle (à Gaza) soit condamnée", a-t-il insisté.

Le Parlement va débattre de la "situation au Proche-Orient" lundi à 16H00 à l'Assemblée nationale et mardi à 17H30 au Sénat, avec une déclaration du gouvernement et une série d'interventions des différents groupes politiques.