Initiative Grand-Arras et Initiative Cambrésis : unis pour réussir
De manière à ce que la mission soit une réussite et aille au-delà des objectifs fixés, une convention a été signée dernièrement entre les deux plates-formes sur le site symbolique de la base aérienne 103. Occasion également pour les deux parties de montrer leur volonté respective et leur engagement au service des porteurs de projet.
La mission des plates-formes d’initiative locale. Les bénéficiaires s’engagent à contribuer à la création de 150 emplois salariés sous contrat à durée indéterminée en équivalent temps plein, issus de la création d’entreprises de petite taille ayant une activité de service ou de production notamment technologique, ou de leur développement par la création de un à cinq emplois. Les pouvoirs publics ont accordé une subvention de 450 000 € aux deux plates-formes qui complètent ce fonds avec 150 000 € de leurs propres fonds. Ainsi, comme l’indique Edward Jachna, président d’Initiative Cambrésis, «tout créateur ou repreneur d’entreprise éligible peut solliciter un prêt d’honneur de 20 000 € sans intérêts et sans garantie remboursable sur une période adaptée à ses possibilités». Le calcul est vite fait : cela représente 30 prêts pouvant être accordés sur trois ans.
Une convention de partenariat. Même si les plates-formes locales sont fédérées au niveau régional et national (Initiative France), elles n’ont pas une pratique régulière de ce type de collaboration. La convention signée établit des règles de fonctionnement. Ainsi, la commission d’octroi des prêts est unique pour les deux territoires, assurant ainsi un traitement identique des dossiers. L’enveloppe de 450 000 € est répartie entre les deux plates-formes au fur et à mesure de l’arrivée des dossiers de chacun. Chaque prêt de 20 000 € accordé à un porteur de projet proviendra du CRDS pour 15 000 € et de la plate-forme concernée pour 5 000 €. Après un tri en amont des dossiers présentés selon des critères d’attribution définis par règlement intérieur, une sélection est effectuée par une pré-commission composée des présidents et des deux directeurs de plate-forme. Les demandes d’aides sont formulées sur la base d’un dossier type Fonds pour les restructurations de la défense (Fred). C’est sur l’accord de la commission locale d’attribution du Fred que les dotations financières sont attribuées aux porteurs de projet, chaque plate-forme assurant la gestion des projets de son territoire. A la date de la signature de la convention, «trois dossiers pour 32 emplois ont été agréés et six sont en cours d’instruction». On est loin des 1 500 emplois perdus, mais le territoire se mobilise pour réussir sa reconversion.
CRSD du Cambrésis-Arrageois
Le contrat de redynamisation de site de défense (CRSD) du Cambrésis-Arrageois a été signé le 9 février 2011 par le préfet de région et les représentants des collectivités territoriales concernées, en présence d’Alain Juppé, ministre de la Défense, et de Bruno Le Maire, ministre de l’Aménagement du territoire. Ce CRSD a pour objectif d’accompagner la fermeture de la base aérienne de Cambrai-Epinoy (BA 103) en 2012 et de contribuer à la redynamisation économique des territoires touchés (116 communes du Nord et 35 communes du Pas-de-Calais).
Conclu pour une durée de trois ans, le CRSD comprend des mesures ayant pour objectif de générer un nombre d’emplois et un volume d’activités comparables aux apports de la BA 103. En particulier, le contrat prévoit de favoriser le secteur tertiaire, le soutien à la création de PME, PMI, TPE, et de consolider l’offre d’accueil d’entreprises. Il programme aussi la multimodalité en matière de transport (autoroutier, ferroviaire, fluvial, voire aérien) et l’équipement en fibre optique dès 2012.