Inditime, importation de meubles et décorations

Inditime import, c’est l’histoire d’un passionné, tombé amoureux de la culture indienne, qui a décidé de l’importer en France par l’intermédiaire de meubles et objets de décoration. Le succès est immédiat et les développements importants. Rencontre avec François Delannoy.

Inditime, importation de meubles et décorations
ACT'Presse

François Delannoy est tombé amoureux de la culture indienne alors qu’il était dans ce pays pour raisons professionnelles. À son retour en France, il a créé Inditime import, le spécialiste de l’importation de meubles fabriqués en Inde.

Inditime import a intégré en mai dernier la pépinière d’entreprises du Douaisis pour se développer et asseoir sa notoriété en France. Cependant, pour bien comprendre l’histoire de cette petite entreprise très dynamique, il faut remonter à l’année 2010. «J’étais responsable des ressources humaines pour une entreprise et j’ai travaillé pendant plusieurs années en Inde», indique François Delannoy.
Rapidement, il tombe littéralement amoureux de la culture locale et décide, à son retour en France en 2010, de se lancer dans l’importation de meubles. «Je me suis rendu compte qu’il y avait un marché potentiel, une place à prendre pour du mobilier indien et contemporain.» Il intègre alors la couveuse de la BGE et teste son activité.
De retour en Inde, fin 2010, François Delannoy établit des relations avec des fabricants et commence l’importation pour des magasins indépendants, mais aussi des hôtels et restaurants à la recherche d’une décoration atypique. «En 2011, j’ai noué des relations commerciales avec Tikamoon, un gros client lillois, et assuré pour lui le relais avec l’Inde», poursuit-il.
À la fin de l’année 2011, François Delannoy commence à structurer son activité. Il s’associe avec un contrôleur qualité et un responsable opérationnel en Inde et sort de la couveuse pour voler de ses propres ailes.

En développement. En 2012, l’activité continue à se développer, François peaufine lui son business model. L’année 2013 sera quant à elle très importante pour Inditime : «Deux gros clients m’ont contacté, le Belge B.A.R.A.K’7 et le Canadien Kif-Kif Import.» Résultat : entre 2013 et 2014, le chiffre d’affaires a doublé pour passer la barre des 400 000 euros et l’activité continue à s’intensifier. «Aujourd’hui, B.A.R.A.K’7 me commande trois conteneurs par mois.»
Pour continuer à prospérer, Inditime avait besoin de locaux et de mieux structurer toute la partie logistique. François Delannoy, qui jusqu’à présent était seul en France, s’est adjoint les services d’une animatrice commerciale. «Le marché du meuble est compliqué, je préfère rester prudent. Jeanne a pour mission de trouver de nouveaux clients, présenter les produits que nous sommes capables d’importer.»
Pour la partie logistique, le chef d’entreprise a préféré faire appel à un spécialiste, un prestataire de services implanté dans le Valenciennois. Enfin, Inditime loue dorénavant un bureau à la pépinière d’entreprises du Douaisis : «J’avais besoin d’espace, j’espère pouvoir embaucher une deuxième personne d’ici à 2016. J’avais également besoin d’une dynamique et d’un réseau de prestataires locaux

Une éthique. D’aucuns penseront que la fabrication de meubles en Inde implique de contourner la loi, notamment sur le travail des enfants. Il n’en est rien. «J’ai fait beaucoup de sourcing sur place et souhaite que les fabricants respectent une certaine éthique. J’apporte la garantie que les conditions de travail des ouvriers sont respectées et que les enfants ne sont pas exploités.»  
L’avenir, François Delannoy le voit plutôt radieux. Son entreprise a trouvé un rythme de croisière et a su se faire une place dans un domaine où la concurrence fait rage. Mieux : elle a réussi à trouver des entreprises partenaires en France et à l’étranger. «Stratégiquement parlant, il faudra trouver un autre gros client et plusieurs petits, courant 2016, pour assurer le développement de l’entreprise et sa pérennité.»
En termes de chiffre d’affaires, Inditime table sur 600 000 euros pour 2015, soit 75% de plus qu’en 2014. «D’ici cinq années, nous devrions atteindre les 2 millions d’euros», conclut François Delannoy.
En attendant, Inditime pourrait ouvrir un showroom, qui permettrait de présenter les produits, mais aussi de proposer aux revendeurs de faire des essais des produits sous la forme d’un dépôt-vente.