Incendie dans le Var: le feu, "fixé", serait "d'origine accidentelle"

L'origine du plus gros incendie de l'année en France, "fixé" (contenu) depuis la fin d'après-midi et qui a brûlé 600 hectares de forêt dans le Var depuis mardi, serait "accidentelle", a estimé mercredi le parquet...

Un pompier mobilisé le 11 juin 224 sur un incendie de forêt qui s'est déclaré à Vidauban, dans le Var © Valery HACHE
Un pompier mobilisé le 11 juin 224 sur un incendie de forêt qui s'est déclaré à Vidauban, dans le Var © Valery HACHE

L'origine du plus gros incendie de l'année en France, "fixé" (contenu) depuis la fin d'après-midi et qui a brûlé 600 hectares de forêt dans le Var depuis mardi, serait "accidentelle", a estimé mercredi le parquet à l'issue des premières constatations de l'enquête. 

"Un tracteur réalisant un débroussaillage a pu heurter un objet métallique, cet incident occasionnant des étincelles et un départ de feu", a estimé le procureur de Draguignan (Var) Pierre Couttenier, précisant que "des expertises plus poussées vont être lancées pour confirmer l’origine de ce sinistre".

Le dispositif mis en place par les pompiers a été réduit de moitié après la fixation du feu vers 16H00 et une "fin de journée calme", maintenant encore 300 sapeurs-pompiers et 80 véhicules sur place.

Plus tôt dans la journée, alors que le vent violent qui avait nourri la progression des flammes la veille s'était calmé, les pompiers se sont concentrés sur les lisières de l'incendie grâce à un dispositif important composé de 760 hommes, 190 engins et trois avions bombardiers d'eau et un hélicoptère.

"Il y a tout un dispositif qui se met au sol avec des tuyaux pour qu'on puisse ceinturer le feu et noyer toutes les lisières", avait détaillé mercredi matin le directeur départemental des pompiers du Var, Eric Gohin à l'AFP. 

Le feu est désormais contenu dans un périmètre, malgré de potentielles reprises de flammes par endroits. A l’intérieur de ce périmètre, des journalistes de l'AFPTV ont pu voir des arbres calcinés et une végétation réduite en cendres.

"Fixé ne veut pas dire maîtrisé", a toutefois rappelé la directrice de cabinet du préfet, Joséphine Guigliano-Boutonnet, lors d'un point de presse, précisant que le dispositif risque d'être encore là "pour quelques jours", jusqu'à ce que l'incendie soit complètement éteint. 

Si le feu n'a fait aucune victime, 65 personnes habitant les hameaux à proximité de l'incendie avaient été évacuées durant la nuit avant de regagné leur logement mercredi matin.

L'incendie, attisé par un vent violent, s'est déclenché mardi vers 15H00 sur la commune de Vidauban, au niveau de la route départementale 48, dans l'arrière-pays de Saint-Tropez, une zone souvent frappée par des incendies l'été.

"Toutes les conditions sont là pour que la saison estivale soit placée sous un risque de feu de forêt important", a averti Mme Guigliano-Boutonnet.

"En tout cas, ça permet de dire que la saison est lancée, les risques sont là (...) Il faut être, tant au niveau de la population que des services d'incendie et de secours, très vigilant à partir de maintenant et je pense partout dans la région", a souligné Eric Grohin.

Ailleurs en Méditerranée, un incendie a brûlé 500 hectares cette année et entraîné l'évacuation de près de 200 personnes dans l'est de l'Espagne mi-avril, attisé par des températures anormalement élevées pour la saison.

En 2023, un demi million d'hectares avaient brûlé dans l'Union européenne, selon un rapport de la Commission européenne.

Le sud-est de la France est historiquement touché par d'importants incendies l'été. Les pompiers ont obtenu des résultats spectaculaires depuis 1990 en attaquant massivement les départs de feu, une stratégie qui pourrait connaître ses limites avec l'accélération du réchauffement climatique.

En août 2021, un feu avait dévasté 7.000 hectares dans l'arrière-pays de Saint-Tropez, dans le Var, faisant deux morts et entraînant l'évacuation de 10.000 personnes.

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