iMUO, analyste du risque de non-conformité logicielle dans les entreprises

L’opérateur en optimisation d’actifs IT, installé à EuraTechnologies, exerce un métier avec peut-être un important potentiel de développement en Nord-Pas-de-Calais, région épinglée en mai dernier par une étude comme étant la 2e de France pour l’utilisation de logiciels piratés.

Nicolas Schaeffer.
Nicolas Schaeffer.
D.R.

Nicolas Schaeffer, dirigeant d’iMUO.

Large campagne d’audit du parc informatique des entreprises françaises. C’est ce à quoi procèdent depuis l’an dernier les gros éditeurs de logiciels tels Microsoft, Oracle, SAP, etc. L’objectif est de s’assurer de la conformité des outils logiciels des entreprises dans l’Hexagone au bout de trois ans. Une partie importante de l’activité d’iMUO a un lien avec ce type d’audit : réduire le risque de non-conformité logicielle des entreprises. Ces dernières évitent ainsi de s’exposer aux désagréments qui pourraient découler suite à un audit commandité par l’éditeur. L’activité répond à une logique de prévention. «La relation entre éditeur et utilisateur est une relation de confiance, explique Nicolas Schaeffer, dirigeant d’iMUO. Les grosses PME, les grandes entreprises et les collectivités locales achètent les licences à travers des contrats de licence spécifiques. Dans ces contrats, il existe des clauses obligeant l’utilisateur à répondre positivement  à un éventuel contrôle par l’éditeur. Bien que ce soit une relation de confiance, l’éditeur peut décider d’auditer son client quant à l’utilisation faite de son outil logiciel.» Le contrôle peut prendre la forme d’un auto-audit ou être réalisé par un cabinet d’audit assermenté par l’éditeur. Différents cas de non-conformité peuvent se présenter. «Ce peut être le déploiement du logiciel sur un nombre d’ordinateurs supérieur à la limite fixée par le contrat de licence, ou un déploiement sur des ordinateurs dont le nombre de processeurs dépasse la limite fixée par le même contrat. Un autre cas difficile à accepter par les entreprises, c’est lorsque l’éditeur change les règles d’utilisation de son logiciel en cours de route dans un contrat.»

Ce qu’iMUO propose, c’est de l’audit à blanc. «C’est un audit avant le vrai audit. Le but c’est d’identifier les risques de non-conformité logicielle, de caractériser le niveau de ce risque et de proposer des solutions pour réduire ce risque. Nous utilisons pour ce faire les process des éditeurs et à la fin nous rendons un rapport.»

L’analyse du risque de non-conformité logicielle représente 60% de l’activité de cette start-up créée l’an dernier et qui a intégré “l’accélérateur de business» d’EuraTechnologies (cf. encadré). Le Nord-Pas-de-Calais pourrait représenter un marché important pour iMUO. Mai dernier, une étude sur le taux de piratage a révélé que sur 100 ordinateurs, 39 utilisent des logiciels piratés en région (moyenne nationale : 37%). Presque un record puisque l’étude de BSA, structure regroupant les plus gros fabricants de logiciels, classe le «Nord» en 2e position pour les logiciels piratés.

L’autre partie de l’activité  d’iMUO consiste en la réduction du coût de la licence logicielle et de télécommunication (téléphonie, réseaux, etc.) dans les budgets des entreprises via la négociation de contrats d’achat.

 

 

Le «Business Accelerateur» à EuraTechnologies

A EuraTechnologies, l’accélérateur est un programme destiné aux entreprises nouvellement créées et peut durer quatre ans. Il comprend un accueil physique sur le site du pôle d’excellence numérique et un accompagnement au développement. Ce dernier volet consiste en une expertise dans des domaines tels que l’innovation, le développement à l’international, l’intermédiation avec les pouvoirs publics, les annonceurs, les donneurs d’ordre, les prestataires, etc. Une cinquantaine d’entreprises bénéficient actuellement de ce dispositif.

 

Qu’est-ce qu’une licence logicielle ?

Une licence est un droit d’usage sur une propriété intellectuelle. En informatique, une licence est un droit d’usage sur un logiciel. L’usage qui est fait de l’outil ne peut sortir du cadre de ce droit. Une règle d’exclusion par défaut.