Immobilier

Immobilier : Retour à un marché équilibré

L’assemblée générale de la FNAIM Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges a lieu ce 24 avril au Kinepolis de Nancy. Décryptage du marché avec son président, Olivier Dieudonné, élu depuis 2021.

© FNAIM 54-55-88. «Nous revenons à un niveau de ventes plutôt classique et traditionnel», selon Olivier Dieudonné, le président de la FNAIM 54-55-88.
© FNAIM 54-55-88. «Nous revenons à un niveau de ventes plutôt classique et traditionnel», selon Olivier Dieudonné, le président de la FNAIM 54-55-88.

Les Tablettes Lorraines : Quel regard portez-vous sur l’année 2024 qui a connu de fortes turbulences ?

Olivier Dieudonné : L’année 2024 a certes été marquée par un premier semestre complètement atone avec un arrêt net et brutal des transactions dû à une hausse des taux mais une reprise progressivement a été observée au cours du second semestre. La machine s’est alors relancée et la confiance est revenue. Au sein des départements, les dynamismes sont différents mais on observe un taux de rotation significatif, stable et porteur notamment sur les bassins de Nancy ou Lunéville pour la Meurthe-et-Moselle. Ce taux démontre qu’il y a enfin des échanges entre les biens à vendre et les acquéreurs. Ce qui caractérise la région, c’est d’ailleurs la stabilité… nous n’avons pas connu de grandes variations comme d’autres territoires. Du coup, un volume faible de transactions a perduré, ce qui veut dire que les acteurs principaux ont pu résister car ils avaient soit un peu de trésorerie, soit quelques affaires. Ce côté rassurant se retrouve sur la rentabilité du côté du parc locatif.

Quelles sont les particularités des territoires entre la Meurthe-et-Moselle, la Meuse et les Vosges ?

Les rénovations urbaines ou encore la piétonisation de certaines rues démontrent le dynamisme d’une agglomération et redonnent des couleurs à l’immobilier et à certains quartiers… ce qui est très présent à Nancy fort du dynamisme de la présence des étudiants. Si les Vosges profitent d’un attrait touristique, en Meuse, les corrections se font avec le prix qui s’ajuste. La Meuse est moins dynamique, mais n'est pas sans dynamisme.

Comment définiriez-vous la situation pour les mois à venir ?

On retrouve une stabilisation des prix et on est toujours optimiste car le marché est équilibré sur notre territoire. Pour l’instant, la visibilité bancaire est plutôt rassurante avec des taux qui n’augmentent pas. Si nous n’avons pas d’inquiétude sur le financement, en revanche, nous attendons des signaux sur le neuf. Pourquoi ? Car le neuf alimentera l’ancien dans cinq ans. On va payer l’absence de constructions neuves dans les prochaines années. Le report des transactions va occasionner une tension sur l’ancien et même sur la location. On n’a pas de gros stocks donc on va continuer à louer sur notre marché qui est plutôt bien équilibré, contrairement à d’autres régions qui souffrent de carences. Après la Covid, on a eu une euphorie avec 1,2 million de transactions contre près de 800 000 en 2024. C’est une chute brutale qu’il faut mettre en perspective. Nous revenons à un niveau de ventes plutôt classique et traditionnel.

En chiffres
La FNAIM regroupe 119 adhérents (dont certaines succursales) dans les trois départements que sont la Meurthe-et-Moselle, la Meuse et les Vosges.