Il voulait changer de vie, il crée un centre de contrôle technique

Fort de 20 années d’expérience dans le domaine du contrôle technique, Alain Lévêque, qui voulait changer de vie et quitter la Haute-Savoie, a créé son propre centre à Méricourt. Mettant à profit son savoir-faire, il a su convaincre et se constituer une clientèle de particuliers et de professionnels.

Situé sur la zone d’activité de la Voie Grard, le centre Auto contrôlée 62 est évolutif et peut recevoir des véhicules de tourisme et de petits utilitaires.
Situé sur la zone d’activité de la Voie Grard, le centre Auto contrôlée 62 est évolutif et peut recevoir des véhicules de tourisme et de petits utilitaires.
ACT'Presse

Alain Lévêque a mis à profit sa longue expérience en créant son propre centre de contrôle technique en 2012.

Ancien salarié de la concession Volvo Fruchart à Loison-sous-Lens, Alain Lévêque a, de 1984 a 1992, assuré la préparation des véhicules VP et VL, découvrant ainsi toutes les facettes du métier. Il est ensuite devenu magasinier, avant de vouloir changer de métier. «Je voulais également changer de vie. J’ai effectué une formation de 150 heures pour devenir contrôleur de véhicules et déménagé pour la région d’Annecy.»

Ayant du mal à s’habituer à leur nouvelle vie, Alain et son épouse ne resteront qu’une petite année en Haute-Savoie avant de revenir dans le Nord. «J’ai alors pris un poste de contrôleur sous l’enseigne Autovision à Wavrin.» Pendant plusieurs années simple contrôleur, il a ensuite l’opportunité de mettre en route et de gérer pour le compte de son employeur un centre de contrôle technique à Hallennes-les-Haubourdin.
«J’ai ensuite été pendant 16 ans responsable d’un centre Autovision à Billy-Montigny.» Là, Alain Lévêque se tisse un solide réseau de professionnels, parmi lesquels un garagiste qui lui propose de l’aider à créer son propre centre de contrôle technique en lui finançant le bâtiment.

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Situé sur la zone d’activité de la Voie-Grard, le centre Auto Contrôle 62 est évolutif et peut recevoir les véhicules de tourisme et les petits utilitaires.

Un centre évolutif. Alain Lévêque n’hésite pas très longtemps, lui qui a justement besoin d’un nouveau challenge et commence à s’ennuyer à son poste. Il saisit cette opportunité pour créer un centre sur la zone d’activité de la Voie-Grard de Méricourt.
«Je me suis rapproché de la BGE de Lens pour le montage du dossier. J’ai également reçu de précieux conseils qui m’ont permis de mener à bien ce projet», développe-t-il. Lauréat Gohelle initiative, il crée son entreprise en décembre 2012 et ouvre, début 2013, l’enseigne Auto Contrôle 62.
Pendant trois années, il  travaille d’arrache-pied pour se faire connaître, lancer son affaire et se constituer une clientèle : «Il y a beaucoup de concurrence sur le secteur. Ma connaissance du métier et mon sérieux m’ont permis de faire la différence.»
Aujourd’hui, le centre accueille 3 500 véhicules par an, des véhicules de tourisme, des utilitaires jusque 3,5 tonnes, mais aussi des véhicules plus spécifiques tels que les camping-cars ou encore les camions de pompier. «J’ai imaginé le centre afin de le faire évoluer aux différents besoins. Nous disposons de portes plus hautes et plus larges, d’une voie large pour le contrôle des camionnettes, des gros SUV. Nous avons également les qualifications pour les véhicules électriques», détaille le chef d’entreprise.
Dans les années à venir, si le besoin s’en faisait sentir, le centre pourrait rapidement s’équiper d’une deuxième piste de contrôle et d’un espace dédié pour les motos. En effet, «la réglementation est en perpétuelle évolution, de nouvelles directives européennes doivent être publiées et seront applicables dès 2018» et les deux-roues, quant à eux, seront concernés par le contrôle technique dès 2022.
En attendant, ces évolutions, Alain Lévêque se dit satisfait. En juillet 2014, il a formé un jeune qui l’accompagne dorénavant en continu sur le centre. Ayant un peu plus de temps pour développer commercialement son centre de contrôle, il démarche les CE des entreprises de son secteur et aimerait également entretenir à l’avenir les véhicules de la Ville.