IL RESTAURE LE MONDE DE L’AUTOMOBILE

Michaël Dellon rénove de vielles pièces pour en faire des objets de décoration.
Michaël Dellon rénove de vielles pièces pour en faire des objets de décoration.

Autodidacte et passionné, Michaël Dellon restaure des véhicules de collection sous sa propre enseigne, Retro metal works. Mais son hangar réserve bien d’autres surprises.

Michaël Dellon rénove de vielles pièces pour en faire des objets de décoration.

La passion de Michaël Dellon pour l’automobile remonte à son enfance. « J’ai commencé à m’intéresser à la mécanique vers mes onze ans. À 18 ans, j’avais déjà retapé trois voitures », se souvient-il. Aujourd’hui, l’autoentrepreneur de 35 ans se réjouit d’en avoir fait un métier, dont il se dit parfois l’esclave. « Quand je commence travailler, je ne m’arrête plus, je peux faire jusque 80 heures par semaine. » Son carnet de commandes affiche complet : 16 véhicules sont en attente de restauration pour le premier trimestre 2018. « Je retape une voiture en six à huit semaines. En ce moment, je suis sur neuf voitures en même temps. » Des chiffres qui en étonnent plus d’un, puisqu’à lui seul, Michaël Dellon concentre tous les corps de métier de l’automobile. De la mécanique, à la peinture, en passant par la sellerie, le restaurateur assure ses commandes de A à Z.

EN ROUE LIBRE

Les créations de Michaël Dellon ne se limitent pas aux voitures. Le mécano restaure également des deux-roues, réalise entre autres des food-truck, et se fait décorateur d’intérieurs. « On m’a déjà commandé une vieille pompe à essence à transformer en armoire. » Sa clientèle est diversifiée et internationale. Un réseau formé par le bouche-à-oreille, mais aussi grâce à une participation à de nombreux salons. Difficile d’indiquer le prix moyen d’une commande. Chaque restauration se fait sur devis personnalisé. Michaël Dellon mentionne toutefois un chiffre d’affaires de 90 000 euros. Un chiffre honorable mais insuffisant pour lui permettre de déménager. Le garagiste commence à être à l’étroit dans son atelier de 500 m2. « C’est un ancien hangar agricole. J’aurais besoin d’au moins trois fois plus d’espace », précise-t-il. D’ici à la fin du mois, Michaël Dellon lancera une campagne de crowdfunding pour s’offrir un nouvel atelier. Un court-métrage de quatre minutes sera mis en ligne pour attirer les donateurs. « J’ai pris des cours d’Anglais pour tourner cette vidéo qui sera diffusée dans le monde entier. »

VALEURS HUMAINES

Le trentenaire aime mettre les mains dans le cambouis pour véhiculer des émotions. « J’ai une pile de cartes postales de la part de clients qui partent en road-trip avec mes créations », sourit-il. Cet enthousiasme et son savoir-faire, il souhaite les transmettre à son tour. Depuis septembre, l’ancien éducateur sportif a engagé un nouvel apprenti pour le former au métier de carrossier reconstructeur.