Sur l'ancienne friche industrielle Stora Enso

ID Logistics va exploiter un entrepôt pour Amazon

ID Logistics, spécialiste de la logistique contractuelle, va exploiter un entrepôt de 69 000 m² pour Amazon, géant du commerce en ligne, situé sur la zone entre Brebières et Corbehem. A la clé, il y a 500 CDI et 300 postes intérimaires.

Le recrutement de 500 postes en CDI a été lancé début juillet par les agences Pôle emploi de Douai et d’Arras. (Aletheia Press / Benoît Dequevauviller)
Le recrutement de 500 postes en CDI a été lancé début juillet par les agences Pôle emploi de Douai et d’Arras. (Aletheia Press / Benoît Dequevauviller)

C’est l’histoire d’une immense friche industrielle, celle laissée par Stora Enso, le géant finlandais du papier, parti en 2016. Elle est située à cheval sur les communes de Brebières et de Corbehem (Douaisis). Parfois, il faut des années pour trouver un nouvel occupant, capable d’occuper une si vaste superficie. Mais parfois aussi les choses peuvent aller relativement vite. Il suffit par exemple qu’un géant de la construction soit à l’affût de la moindre parcelle de terrain disponible… Et c’est ce qui s’est passé pour la friche Stora Enso.

«Tourner la page»

Goodman, qui détient, développe et gère des entrepôts logistiques en Europe, aux États-Unis et dans la région Asie-Pacifique, a jeté son dévolu sur cette belle opportunité. Le géant australien a donc acheté à Stora Enso une partie de ses terrains et y a bâti un entrepôt de 69 000 m². Et c’est ID Logistics, déjà sur la zone, qui l’exploitera pour le compte d’Amazon. Le géant du e-commerce est déjà très présent dans le secteur puisqu’il emploie 2 200 personnes à Lauwin-Planque, à moins de dix kilomètres de là, sans parler de la nouvelle agence de livraison ouverte à Avion, fin 2020.

Cette installation d’Amazon via ID Logistics constitue une véritable aubaine pour Brebières (5 100 habitants). «C’est idéal pour tourner la page Stora Enso, reconnaît Lionel David, le maire de la commune. C’est une formidable opportunité pour recréer de l’emploi localement.» Le recrutement de 500 postes en CDI a d’ailleurs été lancé début juillet par les agences Pôle emploi de Douai et d’Arras. Dès septembre, 200 CDI seront présents sur le site, avec une montée en puissance progressive. Et si le développement de la nouvelle structure se fait comme prévu, «ils seront rejoints par 200 ou 300 intérimaires en fin d’année», dévoile le premier édile.

L’usine de batteries de Renault Douai d’ici 2023

Si les choses sont allées aussi vite, c’est grâce aux élus de la communauté de communes Osartis-Marquion dont dépendent Brebières et Corbehem. Mais pas que… «La Communauté de communes possède la compétence économique», confirme Lionel David. Ce sont donc ses élus qui ont mis en contact Stora Enso et Goodman. «Mais c’est la commune qui conserve la compétence urbanisme. Mon prédécesseur et moi avons rapidement signé les permis de construire.» Mais à l’arrivée, c’est tout un secteur qui en sort gagnant. Dommage que les responsables d’ID Logistics et d’Amazon n’aient pas souhaité s’exprimer sur ce dossier.

Néanmoins, il restera un problème de taille à régler : les accès routiers à cette zone industrielle ne sont pas des plus pratiques. Et avec 800 salariés supplémentaires, sans compter les dizaines de camions journaliers, cela va vite constituer un sérieux problème. Mais ça, c’est du ressort des élus. D’autant qu’il se murmure que l’usine Renault-Douai aimerait bien s’étendre sur les territoires environnants, avec comme objectif d’y installer sa future usine de production de batteries, avec là aussi des centaines d’emplois à la clé. «De l’autre côté de la route, une partie de la friche Stora Enso reste disponible, confirme Lionel David. Mais tout devrait être occupé d’ici 2023.»