Icônes rock et West Coast

Debbie Harry © Roof
Debbie Harry © Roof

Debbie Harry

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Icône rock de la seconde moitié des années 1970, Debbie Harry était la chanteuse de Blondie, groupe new-yorkais qui entremêlait rock, punk, disco, reggae et hip-hop, créant des tubes au succès mondial. Sa touchante autobiographie retourne sur les traces de son enfance – la petite fille de l’assistance publique née le 1er juillet 1945 à Miami sous le nom d’Angela Trimble avant de grandir dans une petite ville du New Jersey – avant de retracer un parcours artistique tumultueux puis fulgurant. Débarquant à New York à 25 ans, Debbie Harry devient serveuse au mythique Max’s Kansas City, fréquente la salle légendaire du CBGB pour écouter les groupes de Big Apple avec une obsession : réussir dans la musique. Elle passe ainsi de groupe en groupe, accompagne les New York Dolls dans leurs virées nocturnes, se teint en blonde avant sa rencontre décisive avec le guitariste Chris Stein en 1974 avec qui elle crée Blondie avant de sortir leurs premiers singles en 1976. Le groupe rencontre alors le succès avec des tubes imparables comme «Denis», «Sunday Girl» et surtout l’irrésistible «Heart of Glass» en 1979. Propulsée sur le devant de la scène new-yorkaise, elle côtoie et collabore avec Andy Warhol, David Bowie, Iggy Pop… Le groupe enchaîne alors les albums et les hits avant de se séparer en 1982, victime de querelles intestines, d’un manager véreux et d’une maison de disques avide de tubes à la recette identique. Soit un voyage fascinant dans le New York branché de l’époque, cité intimement liée à la trajectoire unique de Debbie Harry.

Debbie Harry. Face it, l’autobiographie (Editions Harper Collins – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Santiago Artozqui).

Joy Division

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Passionnant aboutissement de trente années d’entretiens croisés avec les plus proches témoins de l’un des groupes cultes du rock anglais, ce livre relate la trajectoire fulgurante de Joy Division. Soit la rencontre de jeunes hommes confrontés à la misère – Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris et Bernard Sumner – qui vont créer, sur les ruines du punk, un style musical hybride et unique, nimbé de l’aura de mystère des paroles de leur chanteur et leader Ian Curtis. Cependant, à mesure que leur succès grandit, la santé mentale et physique de Curtis se dégrade. Il se suicide en 1980, un an seulement après la sortie chez Factory Records de Unknown Pleasures, premier album du groupe, rejoignant le panthéon des icônes tragiques du rock. Les interviews menées par Jon Savage avec les trois autres membres de Joy Division et leur entourage dessinent ainsi le portrait d’un groupe et de son leader magnétique mais dévoile aussi le contexte social et culturel d’une ville, Manchester, qui aura profondément façonné ses musiciens et favorisé l’émergence d’un groupe désormais mythique.

Le reste n’était qu’obscurité. L’histoire orale de Joy Division de Jon Savage (Editions Allia – Traduit de l’anglais par Julien Besse).

Soft Rock

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Courant musical mésestimé, voire brocardé par les tenants d’un rock underground, le soft rock apparaît dans le paysage musical des années 1970, sur les décombres des turbulences sociales et politiques de la décennie précédente. Le rock se fragmente – New York sera le berceau du mouvement punk dès le milieu des années 1970 – et la Californie sera le creuset du soft rock, mouvement musical aux arrangements soignées et harmonieux, enraciné dans la country et le folk et représenté par des locomotives comme America, James Taylor, Crosby, Stills & Nash… Au contact du funk, du jazz et de la soul, et d’un travail en studio très produit, le genre devient plus sophistiqué, conjuguant le cool et le chic (une musique insipide diront ses détracteurs, parfois à raison). Ce soft rock aux sonorités si particulières, propres au style West Coast, connaîtra son âge d’or avec le succès des Eagles, Doobie Brothers, Fleetwood Mac, Steely Dan… Soit la crème d’un genre qui, aujourd’hui, compte quelques dignes descendants.

Soft Rock. Yacht vibes & California grooves d’Arnaud Choutet (Editions Le Mot et le reste).