IBM va créer 700 emplois à EuraTechnologies

Le pari EuraTechnologies n’était pas gagné d’avance. L’implantation d’un IBM Services Center Lille et la promesse de 700 emplois qui l’accompagne conforte le positionnement et la renommée de ce pôle d’excellence.

De gauche à droite, Nicolas Milhe, Pierre de Saintignon, Alain Bénichou, Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Michel-François Delannoy et Raouti Chehih.
De gauche à droite, Nicolas Milhe, Pierre de Saintignon, Alain Bénichou, Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Michel-François Delannoy et Raouti Chehih.
D.R.

De gauche à droite, Nicolas Milhe, Pierre de Saintignon, Alain Bénichou, Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Michel-François Delannoy et Raouti Chehih.

Même entachée d’un plan social qui prévoit la suppression de 689 postes sur les 9 700 existants en France et dont pourraient pâtir certains des 145 salariés de l’agence de Marcq-en-Barœul, l’annonce en grande pompe par IBM de l’ouverture d’un centre de services à Lille sur le site EuraTechnologies ne peut que réjouir. Alain Bénichou, président d’IBM France, n’a-t-il pas chiffré à près de 200 les créations d’emplois dès la première année et à 700 dans les trois à cinq ans, et même «plus si affinités».

«EuraTechnologies est une vitrine de l’économie numérique européenne considérée comme un modèle et où coexistent des start-up, des PME et les plus grands noms», s’est réjouie d’entrée Martine Aubry, présidente de Lille Métropole et maire de Lille, en saluant «l’intuition et le combat» de Pierre de Saintignon et le travail de Raouti Chehih, directeur général d’EuraTechnologies qui accueille, trois ans après son lancement, 130 entreprises, 2 000 emplois, un incubateur qui a permis la création de 60 entreprises… «Ça bouillonne ici !»

Après avoir indiqué que 2014 sera l’année du centenaire de la présence de la compagnie en France, Alain Benichou a resitué, en présence d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, le projet lillois dans le contexte IBM : «Annoncer un projet pareil est un moment d’émotion parce qu’IBM est une entreprise qui est en compétition avec toutes les entreprises IBM dans le monde… Lille a gagné contre des concurrents qui pouvaient avoir d’excellents arguments. Ce projet d’innovation est le résultat d’un excellent partenariat avec la ville, la région, Lille’s Agency, North France Invest…»

A Lille, IBM concentrera son activité sur le développement et le test du logiciel, ainsi que sur la maintenance applicative. «Nous allons industrialiser les services en mettant le centre lillois en réseau avec tous les autres centres du monde par tous les moyens collaboratifs dont on dispose, a expliqué le patron d’IBM France. Nos clients seront à la fois des très grands comptes, pour les aider à industrialiser et à rationaliser leurs développements applicatifs et leurs centres de test, mais aussi certaines PME et ETI qui, pour mieux se focaliser sur leurs clients, préfèrent confier à des spécialistes tout ce qui est logiciel.»

IBM qui a consenti un «investissement conséquent» dans cette implantation, essentiellement en formation, et sans subventions, a donc fait le pari de trouver à Lille «les meilleures compétences». Une première journée de recrutement de jeunes déjà formés ou à former de niveau bac+2 ou +3 sur des profils dans le développement d’applications et l’intégration de systèmes est annoncée pour le jeudi 11 juillet sur dépôt de candidature à l’adresse ISCRECR@fr.ibm.com. Les formations IBM seront assurées en partenariat avec les universités lilloises (Lille 1, HEI, FLST…).