IA générative et emploi : la grande inconnue décryptée à Pont-à-Mousson par l’Eures

Les partenaires du programme Eures (European Employment Services) Grande Région vient d’organiser un séminaire, le 2 avril à l’Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson, histoire de décrypter les impacts à venir de l’IA générative sur le marché du travail et sur la compétitivité des entreprises. Bilan des courses : si les impacts à court terme sont plus ou moins identifiés, personne n’a de boule de cristal sur le long terme.


© Emmanuel Varrier. « Personne n’a de boule de cristal ! Sur le court terme, nous pouvons présager les impacts de l’IA générative. Sur le long terme personne n’a réellement de réponse », assure Gilles Caumont, le président du Medef de Meurthe-et-Moselle.
© Emmanuel Varrier. « Personne n’a de boule de cristal ! Sur le court terme, nous pouvons présager les impacts de l’IA générative. Sur le long terme personne n’a réellement de réponse », assure Gilles Caumont, le président du Medef de Meurthe-et-Moselle.

«Personne n’a de boule de cristal. Une chose apparaît certaine aujourd’hui au niveau de l’Hexagone et de la région, c’est que nous sommes déjà en retard ! L’IA voit ses performances doubler tous les sept mois, c’est extrêmement rapide.»

Tandis que les premières tables rondes du séminaire sur l’IA générative organisées par les partenaires du programme Eures (European Employment Services) Grande Région le 2 avril à l’Abbaye des Prémontrés, Gilles Caumont, le président du Medef de Meurthe-et-Moselle (membre du programme Eures et initiateur de cette rencontre) dresse le constat, déjà bien connu, du retard certain de l’écosystème entrepreneurial régional en matière d’IA.

«Il faut continuer à inciter les entreprises à se mettre réellement à l’IA.» Un message récurrent déjà lancé notamment à la mi-novembre l’an dernier à l’occasion de l’étape nancéienne du Tour de France de l’IA organisé par le Medef national.

Société sans travail

À l’Abbaye des Prémontrés, si la nécessaire acculturation à l’IA a de nouveau été mise en avant, c’est surtout des tentatives des perspectives de son impact sur l’emploi et la compétitivité des entreprises qui ont été passées au crible pendant toute la journée en présence de différents experts en la matière à l’image de Gilles Babinet du Conseil national du numérique.

© Emmanuel Varrier. Captation totale de l’auditorium le 2 avril à l’occasion du séminaire de l’Eures sur «L’IA générative : quels défis pour le marché du travail en Grande Région» à l’Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson.

Impact de l’IA sur le marché de l’emploi, IA et transformation du travail ou encore contribution de l’IA à la compétitivité et à la croissance de l’entreprise, étaient le thème des différentes tables-rondes.

«Pour les dix ans à venir, il est possible d’anticiper les impacts de l’IA générative. Il y aura moins d’emplois, c’est une certitude mais l’IA sera une réponse notamment au niveau du déficit démographique engagé. Bon nombre assurent que cela va en créer de nouveaux au sein même de l’IA c’est certain, mais autrement la grande question est de savoir lesquels ?», continue le président du mouvement patronal meurthe-et-mosellan.

Même si l’IA générative apparaît être maîtrisée par certains, elle demeure une grande inconnue sur le long terme.

«C’est une transition énorme qui s’opère demain il n’est pas impossible d’aboutir à une société sans travail.» De la science-fiction hier, une réalité, peut-être, demain...