Industrie

Hydro Leduc en mode électro

Dans le cadre de sa stratégie à l’horizon 2025, l’ETI Hydro Leduc d’Azerailles prend le virage technologique de l’électromobilité. Un programme nécessaire, mûrement préparé et aujourd’hui effectif. Constat établi à l’occasion d’une visite du site par Arnaud Cochet, le préfet de Meurthe-et-Moselle, dans le cadre du plan France 2030.

Arnaud Cochet, le préfet de Meurthe-et-Moselle, s’est rendu au cœur de l’entreprise Hydroleduc d’Azerailles la semaine dernière dans le cadre du plan France 2030.
Arnaud Cochet, le préfet de Meurthe-et-Moselle, s’est rendu au cœur de l’entreprise Hydroleduc d’Azerailles la semaine dernière dans le cadre du plan France 2030.

Doubler son CA (actuellement de 60 M€ dont 70 % à l’export) à l’horizon 2025 ! Objectif affiché par François et Philippe Porel, respectivement président et directeur général d’Hydro Leduc, le 20 octobre dernier, à l’occasion d’une visite du préfet de Meurthe-et-Moselle, Arnaud Cochet (accompagné de Malory Chéry, sous-préfète de Lunéville et de Rose-Marie Falque, maire d’Azerailles) dans l’usine d’Azerailles spécialisée dans la production de composants hydrauliques (pompes, vérins, moteurs et accumulateurs) pour des secteurs aussi variés que l’aéronautique, le transport, les travaux publics, l’océanographie ou encore le médical. L’avenir de «ce fournisseur de puissance hydraulique», comme les deux frères définissent leur entreprise passera par le segment de l’électromobilité.


Division Électro Leduc

«Le virage vers l’électrique est indispensable ! Cette diversification est préparée depuis deux ans. Les process sont présents et le lancement commercial de notre nouvelle division, Électro Leduc, est effective depuis le salon IAA du transport d’Hanovre en septembre», confie François Porel. De l’énergie hydraulique à l’énergie électrique, le pas est plus que franchi grâce à une division Recherche & Développement pointue affichant le dépôt de cinq à dix brevets par an (plus de deux cents brevets aujourd’hui au compteur). «Nous concevons aujourd’hui des pompes compatibles avec le segment de l’électromobilité.» Le savoir-faire et la reconnaissance de l’univers des composants hydrauliques made in Azerailles demeurent le moteur de cette ETI de près de 400 collaborateurs aux multiples implantations à l’étranger (notamment en Chine et aux USA depuis 2020) et prochainement en Italie dès l’année prochaine). «Nous sommes en train de passer progressivement du 100 % mécanique à l’électromobilité. L’avance technologique est aujourd’hui indispensable», continuent les deux frères. Lauréate de l’appel à projets France 2030 dans le segment «Diversification des sous-traitants de la filière automobile», l’ETI meurthe-et-mosellane met un point d’honneur à garder son indépendance sur tous les niveaux de ses process et son ADN made in France. Point noir au tableau (en plus de celui de l’énergie) : les difficultés de recrutement. Hydro Leduc a créé l’an passé son école et possède déjà son centre de formation en interne. Reste à trouver des candidats, mission quasi impossible à l’heure actuelle.