Holcim se prépare à une fin de négociation difficile

Le four de l’usine d’Holcim à Dannes doit s’arrêter en septembre prochain. La procédure est en cours à travers des comités centraux d’entreprises (CCE) successifs qui se déroulent depuis le début de l’année. Le 12 mars dernier voyait la fin de la consultation-information des salariés quant au dispositif que la direction met en place dans le cadre du licenciement des deux tiers des salariés du site sur une centaine. «Reconfiguration du dispositif industriel» dit la direction à l’issue du troisième CCE. Les négociations portent sur la mobilité et l’accompagnement social. Mais le comité a émis un avis défavorable quant aux propositions de la direction. A cette heure, 84 personnes sont en voie de reclassement sur des sites français dans des activités de broyage et de mélange. Dunkerque et Lumbres sont les sites les plus cités, même si dans les activités de cimenterie des places sont aussi à prendre. Une cellule de revitalisation est en cours mais la négociation sur les primes de départ risquent d’échauffer les esprits. «La direction d’Holcim ne veut pas aller au-delà de 33 000 euros», a indiqué Pascal Bleuze, délégué syndical CGT. Les syndicat réclament en effet 40 000 euros par salarié, faute de quoi ils bloqueront le site et empêcheront l’arrêt du four. Le maintien de 15 postes à Dannes a été acté. Holcim doit réaliser une économie de 7 millions d’euros avec la fermeture du site de Dannes. Le groupe a réalisé un bénéfice net de 24% de son chiffre d’affaires à Dannes en 2012, contre 40% au plan mondial. De quoi donner du grain à moudre aux syndicats. Le plan social coûte à cette heure 2,5 millions d’euros.