Hervé Bouchaert, nouveau préfet de l’Aisne
Il vient tout juste d’accéder à ses nouvelles fonctions. Ce haut-fonctionnaire originaire du Nord-Pas-de-Calais entend être un maximum présent sur le terrain. Conscient du travail à réaliser, surtout au niveau de l’économie, Hervé Bouchaert s’attaquera à la première priorité du gouvernement : la lutte contre le chômage.
A 59 ans, il s’agit de son deuxième poste de préfet. Hervé Bouchaert a pris samedi 24 août ses fonctions à la tête du département de l’Aisne. Pour l’instant, il n’est pas question d’évoquer les questions d’actualité liées au département et, en premier lieu, l’économie. Le sujet reste sensible dans un département avec l’un des plus forts taux de chômage en France. « L’Aisne est un gros département. Il y a beaucoup de travail », a-t-il concédé aux journalistes réunis dans la salle des boiseries lors de sa présentation, lundi 26 août.
Les collectivités locales : un atout fort
« Le département a des perspectives. Au vu des quelques dossiers et rencontres que j’ai pu faire, la base agricole est solide, la base industrielle est aussi ancienne et solide », a-t-il également ajouté. Conscient du potentiel de sa nouvelle base, le nouveau préfet sait aussi que plusieurs dossiers économiques chauds l’attendent très rapidement et que certaines zones axonaises ont désespérément besoin d’aide. C’est le cas de la Thiérache ou du Bohainois, zones largement touchées par le chômage. Son premier déplacement a d’ailleurs eu lieu à Bohain. Dans ces cas, le nouveau représentant de l’Etat espère pouvoir compter sur l’aide et l’appui des collectivités locales. « Le tissu est dense. C’est un atout fort pour le département », a-t-il souligné avant d’enchaîner : « Dans le domaine économique, il n’y a plus une politique nationale au cours de laquelle l’Etat fait tout tout seul. L’Etat soutient l’ensemble des acteurs dont les collectivités locales ». De même, il assure que l’aide et le soutien des associations, ainsi que celui des organisations professionnelles sera plus qu’important afin de pouvoir lutter contre le chômage, « priorité numéro une » du gouvernement. Entre les contrats de génération ou les contrats d’avenir, il note : « Beaucoup de choses ont été lancées ».
Ses déplacements sur le terrain seront donc nombreux afin de pouvoir constater les différents travaux à mener.
Outre l’économie, d’autres sujets sensibles vont passer sur le grill assez rapidement. Sur le plan de la sécurité routière, « l’année 2012 a été exceptionnelle ». Et le premier semestre 2013 s’annonce aussi bon, d’après les premiers chiffres. Les chiffres restent élevés, notamment à cause de l’alcool et des stupéfiants, deux fléaux auxquels le préfet compte bien s’attaquer. Du point de vue sécuritaire, il sera surtout question d’intensifier la lutte contre les cambriolages. « Les chiffres ne sont déjà pas bons au premier semestre 2013. Il faut enrayer cette progression avec des dispositifs qui fonctionnent déjà », a-t-il insisté. Là aussi, le principe d’une présence accrue sur le terrain est de mise. « Le principe est d’être à l’extérieur pour être toujours en contact », avec les sous-préfets, notamment, ainsi qu’avec tous les responsables locaux.