Hermès décolle au premier semestre avec un bénéfice net et une marge records
Plus que jamais populaire en Asie, le groupe de luxe Hermès a décollé au premier semestre, avec un bénéfice net qui a bondi de 36% pour atteindre 2,2 milliards d'euros, et une marge opérationnelle courante qui s'est élevée à...
Plus que jamais populaire en Asie, le groupe de luxe Hermès a décollé au premier semestre, avec un bénéfice net qui a bondi de 36% pour atteindre 2,2 milliards d'euros, et une marge opérationnelle courante qui s'est élevée à 44%, en hausse de deux points sur un an.
Le chiffre d'affaires du sellier-maroquinier a grimpé de 22% à 6,7 milliards d'euros, grâce à "de belles progressions" des ventes dans toutes les régions. Le groupe "poursuit l’année 2023 avec confiance" et confirme "un objectif de progression du chiffre d’affaires à taux constants ambitieux", "à moyen terme", selon un communiqué.
Alors que les ventes d'autres groupes comme LVMH et Richemont ont connu un ralentissement aux Etats-Unis, celles d'Hermès y progressent de 20,7% à 1,2 milliard d'euros. "En ce moment il y a une très forte désirabilité de la maison", a justifié Axel Dumas lors d'une conférence téléphonique avec des agences de presse. Le groupe a ouvert deux magasins dans le Colorado et le Golfe du Mexique.
"Hermès pulvérise l'ensemble de l'industrie des produits de luxe", commente dans une note Luca Solca, analyste pour la banque Bernstein.
Les ventes en Asie hors Japon sont en hausse de 23,7% à 3,3 milliards d'euros, tirées par "une forte dynamique en Grande Chine et dans l’ensemble de la région, notamment à Singapour, en Thaïlande, en Australie et en Corée", selon Hermès.
L’Europe hors France à 836 millions d'euros de ventes (+20 %), et la France à 593 millions (+23,5%) poursuivent une forte croissance, grâce à la fidélité de la clientèle locale et à la dynamique des flux touristiques.
Pour début juillet, Axel Dumas "ne voit pas de rupture de tendance" et met en avant la "stratégie" du groupe qui est de ne "pas trop se développer mais d'avoir des magasins plus grands, une clientèle fidèle et des produits d'exception".
Il n'y a pas eu de normalisation de la demande chez nous comme chez d'autres, tout ce qu'on a produit a été vendu", a-t-il ajouté.
La maroquinerie-sellerie, coeur de métier d'Hermès, réalise une progression de 17,9% à 2,8 milliards d'euros "qui résulte d’une demande soutenue et d’une base de comparaison favorable au 2e trimestre, notamment en Grande Chine", selon le groupe.
Les ventes de vêtements et accessoires progressent de 31,8% et frôlent les 2 milliards d'euros. Le métier soie et textiles progresse de 19,4% à 444 millions d'euros et les ventes de parfums et beauté de 8,3% à 249 millions d'euros.
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