Hazebrouck, couronne Nord
Elle a beau accuser le contrecoup de la réforme consulaire qui l'a fait fusionner il y a cinq ans, en lui rognant peu à peu ses moyens, la CCI Grand-Lille a trouvé l'occasion d'investir et de mutualiser ses capacités et ses outils en travaillant en réseau avec d'autres acteurs de l'économie régionale. Exemple à Hazebrouck avec l'inauguration du centre tertiaire Flandres-Lys.
Le Grand-Lille prend forme en Flandre. Peu à peu, l’institution consulaire, les autres établissements publics comme privés et les organisations patronales se restructurent dans un périmètre élargi par les réformes consulaire et territoriale. Moins de recettes, moins de ressources humaines, mais un territoire qu’il faut continuer à couvrir, au plus près des entreprises. À Hazebrouck, l’organisme consulaire a décidé de bâtir un nouvel ensemble réalisé en tandem avec la Chambre des métiers et de l’artisanat. Philippe Hourdain, président de la CCI Grand-Lille, et Alain Griset, son homologue de la Chambre des métiers, l’ont baptisé en novembre, assistés de Renée Inglaere, présidente de la commission territoriale Flandre-Intérieure, et de Xavier Ibled, président de celle de Saint-Pol-sur-Ternoise/Saint-Omer. “Le Centre tertiaire est un équipement structurant du territoire de Flandre. Il est idéalement situé, à la croisée des réseaux ferroviaires et routiers, pour rayonner à l’échelle de la Flandre. Il s’inscrit comme le premier bâtiment sorti de terre du futur ensemble tertiaire du pôle ‘Gare’ d’Hazebrouck“, indique la CCI Grand-Lille. Le projet a été porté financièrement par les deux Chambres via la SCI CTFI, la CCI Grand-Lille étant majoritaire.
“Un bâtiment qui fait appel à l’intelligence collective“. “La philosophie du projet“, c’est de faire venir des acteurs privés et des partenaires comme Initiative Flandre-Intérieure et la plate-forme “Avenir et Emploi des jeunes” qui y auront leurs bureaux, ainsi que Flandre-Intérieure développement qui attend que Saint-Omer développement la rejoigne. Une cinquantaine de personnes y travailleront. “C’est un bâtiment qui fait appel à l’intelligence collective et c’est en cela qu’il est exemplaire“, a déclaré Philippe Hourdain. C’est l’abbé Lemire − qui a donné son nom à la rue − qui avait souhaité en son temps faire venir les consulaires à Hazebrouck. Le voilà exaucé.
Morgan RAILANE