Hauts-de-France : l'opérateur de compétences Atlas acteur du FNE-Formation

En 2020, plus de 1 800 salariés des métiers du numérique, du conseil et des services financiers des Hauts-de-France ont pu développer leurs compétences via des formations dispensées durant les périodes de chômage partiel. Et ce, grâce au dispositif Fonds national de l’emploi-Formation, financé par l’État et mis en œuvre par l’opérateur de compétences Atlas. Le Fonds a été renforcé et élargi cette année pour proposer «des parcours de formation plus longs et stratégiques».

© Golden Sikorka
© Golden Sikorka

Le FNE-Formation s’adresse aux entreprises placées en activité partielle, avec comme objectif le maintien des salariés en emploi. Ce dispositif de crise a été renforcé dans le cadre des conséquences économiques liées à la crise sanitaire, pour répondre encore plus efficacement aux besoins des entreprises, avec la prise en charge des coûts pédagogiques.

Désormais, les entreprises en difficulté économique peuvent aussi prétendre à des actions de formation, permettant le développement des compétences des salariés, sous la forme de parcours.

«Le dispositif FNE-Formation a trouvé rapidement un écho auprès des entreprises»

«Face à une situation inédite, l’État a mis en place en 2020 des aides au financement de formations pendant l’activité partielle d’une ampleur exceptionnelle", explique Peter Fardel, chargé de mission emploi-compétences à la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS, qui remplace depuis le 1er avril 2021 la DIRECCTE) Hauts-de-France. "Sans les onze opérateurs de compétences, nous n’aurions jamais pu déployer massivement le FNE-Formation renforcé.»

L’OPCO Atlas, opérateur de compétences des services financiers et du conseil, représente au niveau national plus de 108 000 entreprises qui emploient 1,8 million de salariés, et accompagne dans le cadre de FNE-Formation près de 15% des entreprises bénéficiaires.

«Le dispositif FNE-Formation a trouvé rapidement un écho auprès des entreprises, qui ont perçu l’opportunité d’un rebond pour leurs salariés placés en activité partielle et d’un développement des compétences profitables à l’entreprise, observe le délégué régional d’Atlas dans les Hauts-de-France, François Infantes. (…) Les entreprises de services numériques, sensiblement impactées du fait de l’exposition de leurs clients à la crise, ont pu engager des formations 'cœur de métier' – le plus souvent courtes – pour ajuster les compétences, mais aussi parfois élaborer des parcours plus longs de reconversion. En 2021, les nouvelles modalités du FNE-Formation impliquent d’ailleurs de conduire une réflexion à plus long terme, pour générer des projets de reconversion interne ou des apports de compétences plus conséquents afin de mieux faire face aux changements structurels.»

«Nous avons désormais un vrai enjeu d’information et de vulgarisation du dispositif, insiste Peter Fardel. Parallèlement, les PME et TPE peuvent également bénéficier du financement en amont d’une expertise RH (PCRH - prestation de conseil en ressources humaines -, pour les entreprises de moins de 250 salariés) sur plusieurs jours, afin de mieux identifier les actions prioritaires.»

Des formations prises en charge

Le 2 avril dernier, Atlas et l’État ont signé une nouvelle convention pour une enveloppe nationale de 38 millions d’euros afin de financer des parcours plus longs, avec une dimension stratégique (reconversion interne, formation certifiante, nouvelles compétences, transition numérique ou écologique…).

Le coût de ces formations est pris en charge à 100% pour les entreprises de moins de 300 salariés, à 70% pour celles en activité partielle employant de 300 à 1 000 personnes (la prise en charge passe à 80% s’il s’agit d’une activité partielle longue durée) et celles ayant plus de 1 000 salariés.

Un dispositif FNE-Formation dont se félicite Danielle Piatkowski, responsable administratif et RH chez Technitext Ingénierie à Sars-et-Rosières : «Neuf salariés ont pu améliorer et/ou développer leurs compétences en management ou sur des logiciels métiers en 2020, pour une durée moyenne de 14 heures. Le dispositif a été un moyen de rester dans la course et de ne pas se faire distancer par la concurrence, constituant un élément incontournable de notre stratégie. Nous avons un autre projet de formation cette année via le FNE-Formation, pour aller sur un nouveau marché

L’année dernière, ce ne sont pas moins de 264 entreprises du domaine du numérique, de l’ingénierie, du conseil et des services financiers des Hauts-de-France qui ont engagé des formations pour une partie de leurs salariés.