Harcèlement: Attal raconte avoir subi "un déferlement d'insultes" au collège

Le ministre de l'Education Gabriel Attal, qui a fait de la lutte contre le harcèlement scolaire l'une de ses priorités, a raconté dimanche avoir lui-même subi "un déferlement d'insultes et...

Le ministre de l'Education Gabriel Attal lors des questions au gouvernement, le 24 octobre 2023 à l'Assemblée nationale à Paris © Thomas SAMSON
Le ministre de l'Education Gabriel Attal lors des questions au gouvernement, le 24 octobre 2023 à l'Assemblée nationale à Paris © Thomas SAMSON

Le ministre de l'Education Gabriel Attal, qui a fait de la lutte contre le harcèlement scolaire l'une de ses priorités, a raconté dimanche avoir lui-même subi "un déferlement d'insultes et d'injures" à "la fin du collège".

"J'étais à la fin du collège, j'avais 14, 15 ans. C'était un élève de l'établissement qui avait ouvert ce site sur lequel il fallait mettre des commentaires sur le physique des élèves", a expliqué le ministre dans l'émission "Sept à Huit" sur TF1.

"Et moi, à cette occasion, j'ai vécu un déferlement d'insultes et d'injures. Ca a duré plusieurs mois et ça a été très violent", a-t-il décrit.

"Les commentaires qui étaient postés, c'était +pédale, tafiole, tarlouze+, donc je pense que c'était sur une orientation sexuelle supposée à l'époque puisque je n'en parlais pas autour de moi", a poursuivi le ministre de 34 ans, qui a fait sa scolarité dans la réputée École alsacienne à Paris. 

"Ce qui était dur pour moi, mais ce qui l'est aujourd'hui aussi pour beaucoup de jeunes, c'est parfois le sentiment qu'on n'a personne à qui en parler", a-t-il observé, disant avoir ressenti "de la souffrance".

"Si j'ai à ce point à coeur de m'engager sur le harcèlement scolaire, c'est peut-être parce que le fait d'avoir vécu des injures, ça a forgé quelque chose", a insisté Gabriel Attal, qui veut faire passer le message qu'"il y a une fin à la souffrance". 

Le gouvernement a annoncé depuis l'été une série de mesures contre le harcèlement à l'école, dont la possibilité de changer d'établissements les élèves harceleurs. Selon M. Attal, "plusieurs dizaines (...) ont dû changer d'établissement parce qu'ils harcelaient un camarade".

L'Assemblée nationale, dans le cadre de l'examen des crédits de l'Education nationale dans le budget 2024, a adopté vendredi soir un amendement prévoyant d'affecter 30 millions d'euros à la création de brigades anti-harcèlement au sein des académies.

Né d'un père issu d'une famille d'origine juive et d'une mère chrétienne russe orthodoxe, le ministre a aussi indiqué sur TF1 avoir reçu "des courriers, des injures, des messages sur les réseaux sociaux" à caractère antisémite, d'autres lettres de menace depuis l'interdiction de l'abaya et être toujours la cible d'attaques homophobes. Il assure s'être "vraiment forgé une carapace par rapport à tout ça".

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