HappyMoov poursuit son maillage de la France

Antoine Duthoit, fondateur de HappyMoov
Antoine Duthoit, fondateur de HappyMoov

Le réseau de transport en vélo-taxi, dont le siège se trouve à Lille, déjà présent dans une dizaine de villes de  l’Hexagone, se prépare à ouvrir à Anvers. De nouvelles implantations sont prévues cette rentrée à Metz, Dijon et Marseille.   

 

Il passe difficilement inaperçu en centre-ville. Vélo à trois roues avec habitacle pouvant transporter trois personnes, conducteur compris, le «véhicule HappyMoov» est souvent habillé aux couleurs d’un annonceur. La ville de Lille compte une quinzaine de «citycruisers», ainsi que le fabricant berlinois appelle ces vélos-taxis. Quinze vélos-taxis pour environ quarante chauffeurs. Ces derniers, dont une majorité d’étudiants, sont tous des auto-entrepreneurs. Le montant de la course, dont le tarif démarre à 4 euros, est intégralement versé aux chauffeurs. «Généralement, les gens paient pour faire du sport. Nous, nous proposons aux gens de faire du sport, c’est-à-dire de pédaler, tout en gagnant de l’argent», a l’habitude de dire Antoine Duthoit, le fondateur de HappyMoov, franchise de transport en vélo-taxi dont la tête de réseau se trouve à Lille. HappyMoov voit le jour en janvier 2006. Après Lille, le réseau tisse progressivement sa toile, s’implantant à Paris, Reims, Nice, Montpellier, Bordeaux, Lyon, etc. Le franchiseur lillois a été un partenaire officiel de la COP21. A ce jour, HappyMoov est présent dans dix grandes villes de France. Fin juin dernier, Antoine Duthoit, diplômé en transport et logistique, était encore en discussion pour des ouvertures à Metz, Marseille et Dijon. Mais l’évolution majeure qui marque les 10 ans de HappyMoov, c’est sans doute l’international. «Une société de vélo-taxi à Anvers avec laquelle nous collaborons déjà veut intégrer notre réseau. Cette société va devenir HappyMoov Anvers», explique Antoine Duthoit.

Beaucoup s’imaginent que les principaux usagers des vélos-taxis HappyMoov sont des touristes. «Ce sont les Lillois à 60% qui se font transporter pour aller chez le médecin, chez un ami, le coiffeur, aller boire un verre, etc. Les touristes représentent 30%. Et les 10% restants se composent de petites livraisons à l’intérieur du périphérique lillois.» Pour ces petites livraisons, HappyMoov est partenaire de quelques commerces de proximité, notamment du réseau Florajet pour livrer des fleurs.  

Si le chiffre d’affaires provenant du transport et des livraisons appartient aux chauffeurs, la structure fonctionne exclusivement avec les recettes publicitaires. L’espace de 6 m2 disponible sur chaque vélo-taxi constitue un vecteur de visibilité pour les annonceurs. «On estime qu’un vélo-taxi qui circule en ville et parcourt en une journée 20 km croise au moins 50 000 personnes. L’impact en termes de taux de mémorisation est d’autant plus fort que le vélo-taxi roule doucement.» Les annonceurs, Antoine Duthoit préfère les appeler «sponsors du transport durable».

D.R.

La ville de Lille compte une quinzaine de "véhicules HappyMoov"...

D.R.

Antoine Duthoit, fondateur de HappyMoov