Formation
Ham : BHC21 booste l’emploi des jeunes grâce aux nouvelles technologies
Grâce au programme européen Boosting Human Capital in the 21st century (BHC21) - Interreg 2 Seas Mers Zeeën, Dylan a trouvé sa voie. Il est aujourd’hui alternant au sein de l’entreprise Méca-Hydro basée à Ham, spécialisée dans l’usinage de pièces mécaniques. Zoom sur ce programme et ses réussites.
Pour de nombreux étudiants, après le baccalauréat, c’est le trou noir. Dylan, sur la photo ci-dessous, peut en témoigner. À peine âgé de 18 ans, lorsqu’il obtient son baccalauréat STI2D, il n’a aucune idée de ce que serait pour lui le métier idéal. Ne trouvant pas sa voie et ne s’orientant dans aucune filière, il sort du système scolaire. Seulement, c'est un jeune homme motivé qui n’a qu’une envie : travailler. Il se rapproche alors de la Maison pour l’entreprise, l'emploi et la formation (Meef) de Santerre Haute Somme pour être accompagné. Dylan tombe à pic, le programme européen Boosting Human Capital in the 21st century (BHC21) - Interreg 2 Seas Mers Zeeën est lancé.
Une formation pour redonner goût aux études
« BHC21, est un programme financé par l’Europe, qui a pour ambition de lutter contre le chômage des jeunes éloignés de l’emploi, en les attirant vers les métiers en tension comme ceux de l’industrie, grâce aux nouvelles technologies, introduit Véronique Debuigny, chargée de projet à la Meef. Dylan nous a fait part de son appétence pour le numérique, nous avons décidé de l’orienter vers la formation usinage de dix semaines que nous avons créé grâce au fonds européen. »
Une formation non qualifiante, conçue par la Maison pour l’entreprise, l’emploi et la formation de Santerre Haute Somme, le Centre technique des industries mécaniques (Cetim) et la coopérative de formateurs Sud Concept Hauts-de-France, qui a pour objectif de redonner le goût des études aux jeunes. « L’idée, c’est vraiment qu’après cette formation, les jeunes trouvent leur voie et se lancent dans une formation qualifiante. C’est un booster », insiste Mathieu Guary, responsable Projets européens chez Sud concept Hauts-de-France.
Apprendre grâce aux nouvelles technologies
C’est ainsi que Dylan et cinq autres camarades se sont retrouvées à suivre cette formation "test". « Nous avons très vite compris que rester assis dans une salle, ce n’était pas leur truc. Nous avons donc décidé d’utiliser les nouvelles technologies pour leur redonner goût à l’apprentissage », note Patrick Orlans, responsable territorial au Cetim.
Les trois partenaires ont en conséquence décidé de formater des tablettes numériques, en les dotant d’un assistant vocal et vidéo, et de les distribuer aux six participants. « Durant six semaines, nous les avons laissés en autonomie avec leurs tablettes face à un centre d’usinage spécialement créé pour l’apprentissage. Grâce à l’assistant vocal et vidéo, ils réalisaient différents projets, à leurs rythmes », poursuit Patrick Orlans. Puis, pour les quatre semaines restantes, les jeunes ont été placés en stage d’observation dans des entreprises de la région.
BHC21, une réussite pour Dylan
Au bout des dix semaines, le bilan de cette formation financée par un fonds européen est positif selon les trois partenaires. Sur les six jeunes qui l’ont suivi, trois ont décidé de s’inscrire dans une formation qualifiante aux métiers de l’usinage, un personne est à la recherche d’un emploi dans la filière industrie et les deux autres ont décidé de se réorienter.
« Pour ma part, j’ai décidé de m’inscrire dans une formation qualifiante, témoigne Dylan avant de poursuivre : Aujourd’hui, je passe un CQPM [ndlr, Certificat de qualification paritaire de la métallurgie] usineur. Et grâce au programme BHC21, j’ai facilement trouvé mon alternance, puisque je suis chez Méca-hydro, l’entreprise qui m’avait accepté en stage. Je suis ravi d’avoir trouvé ma voie. » Basée à Ham, l’entreprise Méca-Hydro est spécialisée dans l’usinage de pièces mécaniques, Dylan est affecté à une machine à commande numérique. La boucle est bouclée.