Guerre des compétences en vue...
Maintenir ses compétences en interne, histoire de faire face à une reprise qui pourrait être rapide, et recruter les bonnes compétences pour maîtriser l’éventuel rebond ! C’est le mantra aujourd’hui de bon nombre de chefs d’entreprise. Si l’actualité du moment est, plus que légitimement, focalisée sur la survie de bon nombre de structures, il n’en demeure pas moins que cette survie passe par la présence des compétences (et des bonnes) au sein de ces mêmes structures. Une chose qui semble tomber sous le sens mais dans la région, frontalière par excellence, la donne est un peu plus délicate. «Pour accompagner la relance, il va falloir recruter. En Meurthe-et-Moselle et notre position transfrontalière avec le Luxembourg, nous allons entrer dans une véritable guerre des compétences», assurait Gilles Caumont, le président du Medef de Meurthe-et-Moselle à la mi-décembre. La guerre des compétences, déclarée depuis pas mal de temps, devrait donc s’accélérer. Quand on se plonge dans les chiffres des offres d’emploi et des intentions de recrutement, il est certain que les dommages collatéraux liés à la Covid-19 sont bien présents. Certaines enquêtes laissent présager des intentions d’embauche pour cette année plus que positives (selon les secteurs et les fonctions). «La flexibilité et l’adaptabilité, ainsi que la capacité à gérer les risques et à planifier, restent les priorités absolues pour de nombreuses entreprises», peut-on lire dans une enquête parue en novembre dernier d’un cabinet de recrutement. 2021 pourrait s’apparenter à une année de reprise et de reconstruction (du moins tout le monde l’espère) et l’univers du recrutement ne devrait pas échapper à la règle avec une bonne dose d’adaptation, notamment par rapport aux évolutions technologiques. L’élargissement des opportunités de croissance de l’activité ou encore la digitalisation de plus en plus massive au sein des entreprises, apparaissent comme les principaux déclencheurs en matière de stratégie de recrutement. Délicat, de dégager une tendance claire car l’écosystème économique est toujours hyper dépendant de l’évolution de la pandémie. Histoire de faire face aux mutations à venir (et pas seulement celles du virus), la grande majorité des entreprises semble adopter des stratégies de gestion des talents histoire d’avoir sous la main des candidats résilients, adaptables et flexibles. La recherche des talents et des compétences va s’accélérer et s’inscrire dans une longue durée dans le monde du travail. Une des raisons qui peut expliquer cette redondante difficulté des entreprises à recruter les bons profils. Les moutons à cinq pattes cela ne courent pas les rues, même en période de Covid…