Grégory Capel, l'âme du voyage à portée de main

Après des études d'architecte d'intérieur, Grégory Capel n'était pas forcément destiné à évoluer dans la maroquinerie même si le goût des belles choses a toujours été ancré en lui. «Comme je ne trouvais pas de travail dans l'architecture, j'ai commencé dans le prêt-à-porter tout en dessinant à côté mes propres modèles. À Lyon, j'ai pu observer en parallèle le travail de deux ami.e.s, l'un cordonnier et l'autre couturière. On se retrouvait ensemble pour produire. Le bruit de la machine à coudre m'a toujours fasciné, j'ai ressorti celle de ma mère pour fabriquer mon tout premier sac» explique l'entrepreneur. C'est la naissance du Marcel.Marcelle, la première pièce, aujourd'hui emblématique de la marque.

D'un premier espace éphémère à Lyon, Grégory Capel arrive dans les Hauts-de-France après la Covid et l'envie de «changer d'air» avec sa compagne. Il intègre rapidement le label Maisons de Mode, découvert sur les réseaux. Une première et rapide expérience au Faubourg des Modes de Lille-Sud en 2020 – quelques mois après son installation, il apprend la fermeture du site qui a eu du mal à renouveler son concept depuis son inauguration en 2007 – l'amène rapidement à Roubaix dans le quartier des modes, entre la gare Jean Lebas et la Grand'Place.

Du cuir au tannage végétal

Concrétisation des envies et des besoins du créateur, le premier sac à dos imaginé par Grégory Capel allie fonctionnalité et esthétisme, avec une touche de nomadisme. «Je cherche toujours des petits détails qui me correspondent, comme des lanières pour accrocher un pull ou un foulard. Mes sacs sont vivants, souples, au fur et à mesure, son propriétaire va en trouver des fonctionnalités.»

Chaque pièce est unique et réalisée sur mesure : Daniel.Danielle pour le cabas, Gabriel.Gabrielle pour le petit sac à dos, bientôt un sac banane... une collection restreinte mais empreinte de sens : de la laine et du lin – dont le fournisseur est situé dans la rue juste derrière la boutique – et du cuir français. «J'essaie de retranscrire une image locale et responsable avec des matériaux au maximum français et européens et des textiles aux certifications européennes».

Les peaux sont en tannage végétal, avec toute la singularité que chacune peut apporter. «J'aime ces marques de vie sur le cuir qui créent une histoire» raconte le créateur. À terme, Grégory Capel pourrait passer par revendeurs et créer un studio pour mettre en place des collaborations avec d'autres marques. Quelques points de vente dans des villes stratégiques sont aussi à l'étude : «j'ai frappé à quelques portes sur Lille et il y a des attentes».