"Grands ensemble" teste le coworking dans le Béthunois
Oeuvrant dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, le groupement d’entrepreneurs "Grands ensemble" expérimente le coworking sur le secteur de Béthune-Bruay.
“Grands ensemble” est une coopérative d’activités, qui héberge juridiquement des personnes qui développent un projet, s’agissant bien souvent d’entreprises évoluant dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, mais pas uniquement. «Nous rayonnons sur l’arrondissement de Béthune et regroupons 300 entreprises pour pas moins de 80 métiers différents. Les personnes qui adhèrent doivent s’inscrire dans notre philosophie et s’approprier notre dispositif. Les gens deviennent salariés de la coopérative et donc des entrepreneurs-salariés. Ils bénéficient de tous les services d’une PME classique, un service comptabilité, des interlocuteurs compétents en matière de ressources humaines. Ils peuvent aussi profiter de notre réseau. C’est une façon différente de concevoir l’entreprise, on coconstruit un accompagnement», explique Christophe Meurisse, gestionnaire d’activité au sein de la coopérative.
Explorant de nouvelles méthodes de travail, “Grands ensemble” tente des expériences innovantes et a, par exemple, à l’occasion de la Semaine de l’économie sociale et solidaire, testé le coworking. Le principe est de proposer à des chefs d’entreprise, personnes exerçant des professions indépendantes…de se retrouver dans un lieu neutre et d’y partager une journée de travail classique.
Mutualiser et créer une cohésion. Ainsi, le 14 novembre dernier, ils étaient une vingtaine à se retrouver dans les locaux de l’Effet déco à Béthune, qui propose des objets de décoration réalisés à partir d’éléments récupérés. «On met à disposition de tous une connexion internet. Souvent ces personnes travaillent seules chez elles. Un moment de ce type permet de partager des choses, d’échanger et de s’aider professionnellement. Les gens peuvent aussi parfois effectuer un bout de chemin ensemble et réfléchir à de possibles collaborations», souligne Christophe Meurisse.
Ce dernier souhaite pérenniser ce type de rencontre. En banalisant ce concept, on montre que chaque participant a une compétence, un talent et la mutualisation est profitable à chacun.
Pour 2014, “Grands ensemble” espère pouvoir organiser des expériences de coworking de façon hebdomadaire, les lieux de rendez-vous changeant régulièrement. Dans ce cadre, une cohésion se forme rapidement, comme le constate Christophe Meurisse : «Il n’existe pas de règles, les participants viennent pour quelques heures, une matinée ou une journée complète. On ne pointe pas bien sûr, mais on voit naître un esprit d’équipe. J’ai l’exemple d’une personne qui rencontrait des soucis avec son ordinateur. Un informaticien qui a créé son entreprise a pu lui apporter une solution en quelques minutes.»
Cette forme coopérative de travail séduit celles et ceux qui y ont goûté, un enthousiasme qui laisse à penser que le coworking a de beaux jours devant lui.