Grand-Couronne : UPM choisit Samfi/Paprec pour Chapelle Darblay
Ce vendredi 15 octobre, le papetier UPM a voté la vente du site Chapelle Darblay de Grand-Couronne au groupe Samfi/Paprec. Un choix regretté par Bercy.
Vendredi 15 octobre, le conseil de surveillance d’UPM France SAS a voté la cession du dernier site de recyclage papier en France Chapelle Darblay, situé à Grand-Couronne, au groupement Samfi/Paprec. Ce projet comprend une activité de tri de déchets, sans recyclage, et la mise en place d’ici trois à cinq ans d’une unité de production d'hydrogène.
Un choix regretté par les représentants du personnel, mais aussi le président de la Métropole Rouen Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol, ainsi que les ministres de l'Economie et de l'Industrie, Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher. Cette décision conduit à la perte "des compétences et de la valeur ajoutée du site en matière de recyclage papier/carton, uniques en France par leur nature et leur ampleur industrielle", indique le président de la Métropole Rouen Normandie par voie de communiqué. Ce dernier avait d'ailleurs été à l'initiative d'un courrier destiné au président de la République.
L'offre de Veolia rejetée par UPM
« Nous regrettons qu’UPM n’ait pas retardé sa prise de décision alors même que les deux offres n’ont pas pu bénéficier d’un examen suffisamment détaillé, ont déclaré Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée en charge de l'Industrie, dans un communiqué. [...] Nous menons depuis deux ans une action déterminée pour le site de Chapelle Darblay. Nous estimons que l’offre alternative de Veolia mérite d’être examinée dans le détails ».
L'offre portée par Veolia et Fibre Excellence, déposée en dernière minute et qui devait permettre de maintenir l'activité papetière du site, a été écartée par UPM. Un investissement de plus de 100M€ pour moderniser l'outil de production et la préservation de plus de 200 emplois étaient promis par le groupe Veolia.
"La Métropole Rouen Normandie se met donc en ordre de bataille pour user de son droit de préemption, comme le permet la législation française", peut-on lire dans le communiqué de la Métropole qui évoque "un gâchis dramatique". Par ailleurs, Bercy a annoncé que les ministres Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher allaient "s’entretenir dans les prochaines heures avec les élus du bassin rouennais pour décider des prochaines actions à mener conjointement".