Gourmet Bag en baie de Somme
La communauté de communes de la Baie de Somme sud incite les restaurateurs à mettre en place le Gourmet Bag. Ils peuvent proposer à leurs clients d’emporter le reste d’un repas dans une boite hermétique, afin de limiter le gaspillage alimentaire.
Sur la porte d’entrée de leur restaurant de Saint-Valéry-sur-Somme, Le Vélicipède, Nathalie et Pascal Grimberg affichent fièrement le logo Gourmet Bag. Ils font partie des premiers restaurateurs à avoir adhéré à la démarche. Membres de l’association Baie de Somme Zéro carbone, ils invitaient déjà leurs clients à repartir avec leur bouteille d’alcool et/ ou de jus de fruit entamée.
Geste écoresponsable
Glisser la fin du repas des clients qui ne parvenaient pas à le terminer dans une boîte hermétique était pour eux logique : « C’est dans la politique de la maison, confient-ils. C’est dommage de jeter de la nourriture, nous essayons d’être éco-responsables. Nous devons admettre que nous n’avons pas beaucoup de clients qui ne finissent pas leurs assiettes. Le Gourmet Bag fonctionne bien pour les desserts, c’est facile à manger alors que le plat, c’est plus compliqué pour les touristes, qui logent à l’hôtel ou en chambres d’hôtes, de les faire réchauffer. » La communauté de communes de la Baie de Somme sud a décidé de lancer ce geste qui, pour le consommateur comme pour le restaurateur, contribue à limiter le gaspillage et la production de déchets alimentaires. Selon la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) de Picardie, ce serait la seule opération “Gourmet Bag” mise en place en Picardie. Le territoire de la communauté de communes s’étend sur 13 communes, dont Cayeux-sur-Mer et Saint-Valéry-sur- Somme et compte 12 200 habitants.
Réduire la facture
« En général, ce sont plus les enfants qui ne terminent pas leurs repas, explique Laurent Leblond, en charge du programme local de prévention des déchets à la communauté de communes de la Baie de Somme sud. Les gens ont peur de passer pour des radins, mais ce n’est pas le cas. De même, les restaurateurs n’ont pas de craintes à avoir : lorsque la boite passe leur porte, ils ne sont plus responsables en cas de souci. Des ordures ménagères non résiduelles, il y en a toujours trop et nous n’arriverons jamais à zéro. Avec 294 kilos par an et par habitant, nous sommes dans la moyenne nationale. Tout cela a un coût pour la collectivité. En faisant ce genre d’efforts, on peut réduire la facture. » Un lancement et une communication en période creuse peuvent faire espérer une montée en puissance pour la saison 2016. La communauté de communes de la Baie de Somme sud est très sensible à la gestion des déchets. En deux ans, elle a confié 1 200 poules dans des foyers, les familles leur donnent les restes. Un poulailler partagé de huit poules pour huit foyers a été mis en place à Mons-Boubert, et 35 logements de Saint-Valéry-sur-Somme se sont lancés dans le compostage collectif. Autant d’initiatives qui permettent de stabiliser les déchets collectés.