Goodman accentue son développement dans le Douaisis

Le 29 mars, en fin de matinée, Christian Poiret, président de la communauté d’agglomération du Douaisis (CAD), a accueilli au siège de l’institution Philippe Arfi, directeur général de Goodman France, pour signer avec lui la vente d’un terrain de 90 000 m2 situé sur le parc d’activités de l’Ermitage 2, à Lambres-lez-Douai. Sur ce terrain, sera lancée très rapidement la construction d’un bâtiment logistique de 37 000 m2. Entre la CAD et Goodman France, groupe immobilier international qui développe des plates-formes logistiques et des parcs d'affaires, il s’agit ici de la cinquième collaboration.

Goodman accentue son développement dans le Douaisis

«Je suis un président d’agglo heureux !» C’est en ces termes que Christian Poiret, le président de la CAD, a commenté la vente à Goodman France d’un terrain de 90 000 m2 situé à Lambres-lez-Douai, sur le parc d’activités de l’Ermitage 2. A l’issue de cette réunion à laquelle était présent Philippe Arfi, le directeur général de Goodman France, Christian Poiret a également souligné l’opportunité que représentait cette signature pour la Communauté d’agglo, qui poursuit ainsi sa politique de développement du territoire. Même si Philippe Arfi a bien spécifié que le chantier allait démarrer sans véritable client annoncé, ce nouveau bâtiment logistique devrait permettre au minimum la concrétisation prochaine de 200 emplois.

Attirer, accompagner et créer des emplois

Sur la CAD, «21 parcs d’activités ont déjà vu le jour», comme l’a rappelé en préambule son président, qui a évoqué aussi avec son interlocuteur – ce dernier s’étant déjà positionné – la réalisation future sur le même site de deux autres bâtiments, respectivement de 24 000 m2 et de 100 000 m2. «C’est le premier bâtiment de ce parc qui sort, a poursuivi Christian Poiret. Et il faut voir de quelle manière nous avons su travailler avec efficacité pour aider ce projet à exister le plus rapidement possible ! Cette collaboration confirme notre capacité à attirer et à accompagner des entreprises en croissance et à créer des opportunités d’emplois sur le long terme. D’une certaine manière, avec cette signature, on pose la première pierre du bâtiment, puisque les travaux devraient être lancés dans moins d’une dizaine de jours.»

Avec le soutien de l’Etat et de la Région, la CAD a entrepris par ailleurs la rénovation, sur son territoire, de la D650 reliant Douai à Arras et longeant en même temps le parc d’activités de l’Ermitage 2, avec, au niveau du site, l’aménagement d’un rond-point pour fluidifier la circulation. A noter que l’échangeur situé sur la rocade minière (D621) à hauteur de Renault devrait être optimisé, afin d’éviter aux flots de véhicules attendus de longer l’usine du constructeur français. «Comme ça, il sera possible de rejoindre directement le parc en empruntant la D621 puis la D650 grâce au nouveau sens de l’échangeur, et on évitera du coup les sorties de poste des employés de chez Renault. Là aussi, nous avons souhaité accueillir les futurs locataires dans les meilleures conditions», a expliqué Christian Poiret, mettant en avant un investissement, pour ce seul échangeur, de 7 à 8 millions d’euros financé par le Département et la CAD à hauteur de 50% chacun.

 

Christian Poiret et Philippe Arfi.

Trois questions à Philippe Arfi, directeur général de Goodman France

«Nous avons déjà quelques pistes qui devraient se concrétiser durant la période de construction»

La Gazette : Construire un bâtiment de cette taille sans avoir pour le moment d’utilisateur, c’est un pari plutôt osé, non ?

Effectivement ! Nous n’avons pas encore de client identifié. On prend le risque de construire «en blanc» de manière à créer un appel d’air et à attirer le plus rapidement possible un client utilisateur qui viendra exploiter le bâtiment. On a déjà quelques pistes. Celles-ci devraient se concrétiser durant la période de construction, ce qui permettra d’une part de personnaliser l’immeuble s’il y a lieu, par rapport aux exigences du client, et d’autre part de poursuivre cette belle histoire qu’on a avec la CAD, puisqu’il nous reste deux bâtiments à construire sur le parc de l’Ermitage 2, un de 24 000 m2 et un plus grand, plus spécifique, de 100 000 m2. Mais on a bon espoir, si le succès est au rendez-vous sur le premier bâtiment, de poursuivre l’aventure sur ce même modèle. Le coût de cette première opération est estimé entre 20 et 25 millions d’euros, pour une fin des travaux prévue fin 2018.

Comment expliquer ce boom de la logistique dans les Hauts-de-France ?

Je pense que la région combine à elle seule un maximum d’avantages. D’abord la qualité des infrastructures : il y a une interconnexion très performante, en particulier routière. Ensuite, une qualité et un volume en termes de bassin d’emplois très significatif, de plus en plus même par rapport aux autres grandes régions de France. Donc, une possibilité pour les futurs utilisateurs d’avoir de la main-d’œuvre qualifiée et disponible, ce qui implique derrière une maîtrise du développement économique. On peut souligner un dynamisme très fort des élus et une maîtrise des prix du terrain qui est très importante, puisque dans les opérations comme les nôtres, de très grande taille, le foncier pèse énormément dans le coût total de l’opération. Si les autorités locales sont capables de garder une maîtrise de ces coûts-là, immédiatement ça se retranscrit dans les loyers facturés aux clients. Et pour eux, alors qu’ils sont à la recherche d’une optimisation ou d’un prix, c’est intéressant.

C’est déjà le cinquième bâtiment que vous construisez sur le territoire de la CAD…

Oui, le premier a été lancé il y a cinq ans tout juste. Ça fait un bâtiment par an, la dynamique est très bonne. Ceci dit, c’est un vrai challenge à relever au quotidien, car tous les jours, nous travaillons ensemble, avec la Communauté d’agglo, pour attirer les entreprises. C’est une histoire conjointe, et on vit ensemble les succès comme les échecs !