Gilles Legras, de L'Atelier des cerisiers, relooke les meubles
Après une carrière
d'expert-comptable, Gilles Legras a changé de voie en devenant
peintre sur meuble. En 2006, il décide de faire de la peinture son
métier en créant L'Atelier des cerisiers à
Sainte-Marie-des-Champs.
Les chiffres, ce n'était pas vraiment
le truc de Gilles Legras. Après une carrière d'expert-comptable, notamment dans l'entreprise de son père, il a compris à 40 ans que son dada c'était plutôt la peinture. En 2006, Gilles
Legras est licencié et change totalement de vie. Il décide
de prendre un pinceau et de s'exercer, encouragé par sa femme
Martine, sa première admiratrice. « Je me suis formé en
faisant plusieurs stages, un avec Ange Bertalan pour apprendre la
patine, puis un autre avec Luigi Madéo ou encore Jean-Pierre
Besenval, et j'en ai fait régulièrement comme ça pendant deux
ans », se souvient l'artisan d'art.
Petit, Gilles Legras dessinait un peu déjà. « Je reproduisais les couvertures de Tintin », sourit-il. Mais il n'avait jamais touché à un pinceau. Gilles Legras est surtout passionné d'art, une passion qu'il partage avec sa femme. Aux stages, ce sont ajoutés les livres, nombreux dans la bibliothèque de l'atelier. « Ma principale inspiration est la renaissance italienne mais je m'adapte à tous les styles », déclare-t-il en montrant les différents ouvrages.
La renaissance italienne comme inspiration
Au fil du temps, le garage s'est
transformé en atelier, puis la maison s'est agrandi avec une véranda
pour accueillir les nombreuses réalisations du peintre. Car, les
clients, principalement normands, lui demandent de relooker bon
nombre de meubles, de la console au living jusqu'à l'ensemble des
meubles d'une pièce. Des meubles qui subissent plusieurs étapes
avant de retrouver une seconde vie : « Il y a le
décapage à la main, puis le nettoyage à l'alcool à brûler, la
sous-couche, les deux couches de couleurs, le vernis et la cire »,
explique-t-il. Pour que les clients puissent se projeter, Martine
réalise des projections numériques.
Et, quand l'artisan a moins de commandes, il laisse place à sa créativité. À l'image d'un meuble
deux portes avec la retranscription des châteaux de Chenonceau et
d'Azay-le-Rideau, Gilles Legras aime reproduire les paysages et la flore, sur des
meubles ou des triptyques ; jouer avec les ombres et les
lumières pour réaliser des trompe-l’œil et jouer avec les
couleurs et les matières.