Gazole non routier : cela sent le fuel

Sur les chantiers, leurs engins fonctionnent avec ce même carburant et aujourd’hui les entreprises de ces secteurs sont les seuls à se voir imposer une hausse de la fiscalité du GNR depuis une première exception faite en faveur des transporteurs routiers il y a quelques temps. Conséquence directe dans la région, l’ensemble des fédérations départementales, sur mot d’ordre national, ont demandé des rencontres avec leurs préfets respectifs histoire d’aborder le sujet (à l’heure où nous écrivons ces lignes, aucune rencontre ne s’est encore déroulée : NDLR).

«Pas plus que les agriculteurs ou les transporteurs, nos entrepreneurs n’ont de moyen d’échapper à cette hausse de la fiscalité, car les engins de chantier fonctionnant avec un carburant propre n’existent pas. Ils se retrouveront d’ailleurs en concurrence directe et inéquitable avec des exploitants agricoles qui réalisent eux-mêmes des travaux de terrassement. Ce deux poids deux mesures est tout simplement inacceptable. D’autant plus inacceptable que nos entreprises sont-elles mêmes confrontées, depuis des mois, à une aggravation sans précédent de la crise du logement. Les hausses des défaillances d’entreprises dans le BTP et le ralentissement de l’emploi en attestent largement», peut-on lire dans le courrier de Xavier Dorado, le président de la Fédération du BTP des Vosges adressé dès le 30 janvier à Valérie Michel-Moreaux, la préfète des Vosges. 

Avec la réciprocité sur le GNR avec les agriculteurs et les transporteurs, les professionnels du BTP souhaitent un rétablissement du prêt à taux zéro pour la construction d’un logement, dans tous les territoires, y compris pour la maison individuelle, le gel des barèmes de la REP Bâtiment (responsabilité élargie du producteur) et la simplification drastique du dispositif MaPrimeRenov. Une colère peut en cacher une autre...