Gazettescope

Gazettescope : si on faisait silence ?

Le bruit est partout ! Agressif, insupportable, énervant, souvent. Art de la pause en entreprise, méditation, immersion en pleine nature, detox digitale… Et si on retrouvait le silence ? Si le droit au calme s’imposait ?


 Zen !
Zen !

Parce que le retour au calme dans un monde de bruit relève à la fois d’un désir et d’un besoin, le silence n’a jamais été aussi tendance. On parle même d’écologie de la sérénité. Souvenons-nous, durant le premier confinement découlant de la Covid-19, de cet océan de calme dans nos villes, aux rues soudain désertées de la trépidance urbaine. Puis, tout est reparti, vite, encore plus vite, dans une cavalcade effrénée et épuisante. Et si on refaisait silence ? Lequel est source d’équilibre de santé neurologique, de créativité. En entreprise tout particulièrement. Le silence est de plus en plus rare. Il est devenu une aspiration, permettant de retrouver de la lenteur, favorisant le recul, la pensée, la réflexion. On a bien besoin, dans un climat anxiogène qui nous formate à voir d’abord ce qui ne va pas, où l’agressivité verbale envoie dans les cordes la parole douce et sereine, où la position de force brutale met à mal la pensée construite et apaisante. Ce besoin de calme explique le succès des stages dans les monastères, les initiations zen en campagne ou dans les massifs montagneux. Certains expérimentent ce temps du silence, plus simplement, en jardinant. La marche en forêt est une porte à ouvrir vers ce monde du silence. En somme, s’immerger dans un espace naturel préservé de la folie urbaine. Autre sas dans cette quête de calme : il est né aux États-Unis. On l’appelle la Digital Detox. Il s’agit là d’une vraie cure invitant à soigner le rapport compulsif à internet, aux messageries, aux réseaux sociaux. Objectif : se déconnecter du technologique, restaurer un lien humain avec ses proches. Comme pour la detox alimentaire, on peut faire sa cure en autodidacte : instaurer une coupure des écrans après une certaine heure dans la soirée, un dimanche tout entier, plusieurs jours d’affilée pendant les vacances, éteindre son portable le temps du coucher venu et l’éloigner de sa table de nuit. Une hygiène de vie salutaire à l’heure du tout-connecté et tout le temps. S’isoler du bruit et se mettre en retrait ne suffit pas toujours à recharger ses batteries. Une fois le bruit extérieur et la pression de la sur connexion jugulés, reste encore le bruit intérieur, celui de nos pensées. C’est l’enjeu des techniques de méditation. À une époque générant de plus en plus de déséquilibres psychosomatiques, il est urgent de réguler sa sensibilité, d’apaiser ses peurs, son anxiété, son stress. Se reconnecter au réel, se rendre compte que la beauté est partout, que l’on passe souvent à côté sans la voir, même quand on marche dans la rue. La sérénité du silence est à portée de chacun finalement. Y ajouter un zeste de bienveillance, un sourire partagé ou une parole amicale échangée. Dans un monde qui nous assène son torrent de violences et de sombres pensées, il est un rempart, un bouclier : les petits bonheurs du quotidien. En entreprise aussi. À consommer sans modération.