Gaza: "Il ne faut pas désarmer Israël", prévient Yaël Braun-Pivet

"Il ne faut pas désarmer Israël" dans les circonstances actuelles, a alerté dimanche la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, en réaction aux déclarations d'Emmanuel Macron appelant à cesser...

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet à l'Assemblée, le 18 juillet 2024 © Bertrand GUAY
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet à l'Assemblée, le 18 juillet 2024 © Bertrand GUAY

"Il ne faut pas désarmer Israël" dans les circonstances actuelles, a alerté dimanche la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, en réaction aux déclarations d'Emmanuel Macron appelant à cesser les livraisons d'armes servant à Gaza.

Tout en refusant de "commenter" les propos du président de la République, Yaël Braun-Pivet a estimé sur BFMTV qu'Israël faisait "face à des attaques qui remettent en cause son existence", à la veille de l'anniversaire des attaques du 7 octobre 2023.

"Tout le monde fait le maximum d'efforts pour qu'il y ait enfin un cessez-le-feu. Mais force est de constater qu'aujourd'hui le refus du cessez-le-feu, il vient du Hamas (...) Et donc malheureusement, il ne faut pas désarmer Israël dans ces circonstances-là", a martelé la présidente de l'Assemblée.

"Mais cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas en même temps faire le maximum d'efforts pour épargner les populations civiles", a ajouté la députée Renaissance. 

Elle s'exprimait alors qu'Emmanuel Macron venait d'appeler à cesser la livraison à Israël d'armes servant à Gaza, visant directement les Etats-Unis car la France n'en livre pas elle-même. 

"Je pense qu'aujourd'hui, la priorité, c'est qu'on revienne à une solution politique, qu'on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza", avait affirmé M. Macron lors d'un entretien à France Inter enregistré lundi et diffusé samedi. 

"Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence, c'est de ne pas fournir les armes de la guerre", avait-il expliqué. Ces déclarations ont attisé la colère du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu: "Honte", s'est-il emporté à l'adresse du chef de l'Etat français.

Mme Braun-Pivet a par ailleurs annoncé qu'il n'y aurait "pas de moment particulier" à l'Assemblée en mémoire 7 octobre (minute de silence, hommage...), parce que la chambre basse ne marque pas les anniversaires.

Interrogée sur France Inter sur le sujet, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a défendu le président de la République: "On ne peut pas accuser le président de la République de ne pas être aux côtés d'Israël", a-t-elle affirmé. "Il est dans son rôle lorsqu'il appelle à la désescalade et lorsqu'il se place toujours du côté de la diplomatie", a-t-elle poursuivi.

Le député Insoumis Eric Coquerel, invité de l'émission Le Grand Jury pour RTL, M6, Public Sénat et Le Figaro, a lui jugé "tardive" la sortie d'Emmanuel Macron. "Il y a longtemps qu'il fallait effectivement arrêter d'armer Israël, en tout cas sur toutes les armes servant le génocide en cours à Gaza", a-t-il lancé, jugeant "stupéfiante" la réaction de M. Netanyahu. "Je pense qu'il aurait fallu convoquer a minima l'ambassadeur d'Israël" en France, a-t-il ajouté.

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