Futerro lève 12 millions d'euros pour son usine à Saint-Jean-de-Folleville

Trois actionnaires se sont associés pour cette levée de fonds dédiée à la construction d'une usine de bioplastiques recyclable PLA.

250 personnes travailleront sur site de Saint-Jean-de-Folleville. © Futerro
250 personnes travailleront sur site de Saint-Jean-de-Folleville. © Futerro

Futerro a franchi une nouvelle étape dans son projet d'usine de bioplastique recyclable PLA (acide polylactique) à Saint-Jean-de-Folleville. L'industriel belge a réalisé une levée de fonds de 12 millions d'euros. Ces fonds seront, notamment, consacrés aux études d'ingénierie. Celles-ci sont indispensables au dépôt du permis environnemental et de construction dans les prochains mois.

Cette levée de fonds servira également à consolider la position de l'industriel sur les marchés internationaux intéressant le PLA. Cette matière étant une alternative vertueuse aux au PET (polyéthilène-téréphtalate) et au PP (polypropylène), a de nombreuses applications : emballages alimentaires, films agricoles, impression 3D…

Finasucre (producteur belge de sucres de canne et de betterave) et Compagnie du Bois Sauvage (société belge à caractère patrimonial, cotée sur Euronext Brussels), actionnaires historiques de Futerro, ont participé à cette levée de fonds. Cybelle, un nouvel actionnaire, les a rejoints. Cette holding belge dispose de participations majoritaires dans les domaines de la chimie minérale et de spécialité (SILOX) et de la valorisation énergétique de la biomasse. «Etant biosourcé, recyclable et ne produisant pas de micro ou nanoplastiques persistants dans l’environnement, nous considérons qu’il est fondamental de se tourner vers ce type d’alternative» commente Djivan Djierdjian, administrateur de Cybelle.

Un investissement de 500 millions d'euros sera nécessaire pour lancer cette bioraffinerie qui produira annuellement 75 000 tonnes de PLA et assurera le recyclage de cette matière. Ce sont 250 personnes qui y travailleront. «Il s’agit d’une des clés pour une industrie décarbonée et un maintien des emplois industriels locaux», complète Frédéric Van Gansberghe, PDG de Futerro.