Services
Friville-Escarbotin : pour DBS Immobilier le secteur résiste
Malgré la hausse des taux d’emprunt et des audits énergétiques rigoureux, le marché immobilier serait encore dynamique pour l’agence DBS Immobilier qui compte près de 40 biens à céder. Son gérant tient à rester positif.
Après une licence dans l’immobilier, un début de carrière chez un notaire, la gestion d’un syndic et, enfin, la responsabilité d’une agence sur Saint-Valery-sur-Somme, Antoine Dubois a décidé de voler de ses propres ailes en créant son affaire dans les terres à Friville-Escarbotin. La décoration intérieure se veut cosy et chaleureuse.
« Dans le marché actuel, c’est une vraie bataille pour obtenir un crédit »
Il la gère depuis quatre ans et compte deux agents commerciaux : « Mes parents sont de Friville, raconte-t-il. Ils sont allés travailler à Paris, nous revenions tous les week-ends. Ils sont venus s’y réinstaller à mon adolescence. Pour ma part, j’ai fait ce choix professionnel afin de proposer à la vente des produits se trouvant sur le bord de de mer et dans les terres. En bord de mer, ce sont des biens destinés à de la résidence secondaire et dans les terres ce sont des résidences principales. »
Alors que la pandémie avait créé une raréfaction des biens et une inflation de 20%, la hausse des taux d’intérêts va se répercuter nécessairement. De plus, l’achat d’un bien sans apport sera rendu quasi impossible. Grande consolation pour le géant de DBS Immobilier, les organismes bancaires refusent peu de ses dossiers : « Dans le marché actuel, c’est une vraie bataille pour obtenir un crédit. Et les taux font bondir les remboursements. Il faut compter des traites de 1 000 euros durant 25 ans pour une maison de 160 000 euros », précise t-il.
Pour lui, cela va tendre le marché d’autant que les taux de crédits ne sont pas la seule raison à une possible crise : « On va vers une baisse lente en particulier sur le bord de mer où on a encore des acquéreurs qui paient comptant, prévoit Antoine Dubois. On ne reviendra pas à des prix d’il y a quatre ans. À l’époque, c’était la taxe foncière qui était déterminante. Aujourd’hui, c’est le diagnostic de performance énergétique qui fait la différence. Les biens classés F ou G doivent faire l’objet d’un audit. Souvent, ces biens à vendre sont dans le cadre des- successions. Il est difficile pour les héritiers de se dire qu’ils vont devoir réaliser 40 ou 50 000 euros de travaux. Résultat, cela devient un bien vacant. »
50% des acheteurs sont des locaux
De plus, si le prix des travaux est trop important, les banques déjà très frileuses n’accorderont pas de crédit. Son catalogue compte une trentaine de biens disponibles situés 25 kilomètres autour de Friville-Escarbotin contre une soixantaine avant la pandémie et une dizaine durant.
50% des acheteurs sont originaires de la région : « Ce sont souvent des jeunes qui travaillent dans les entreprises locales, dévoile-t-il. Viennent ensuite les acquéreurs de résidences secondaires demeurant à Lille, Rouen, en Belgique… Quant aux locations, nous recevons une dizaine d’appels par jour et nous n’avons rien à proposer. Les propriétaires préfèrent la location saisonnière plus rentable et moins risquée. Les investisseurs représentent 10% des acheteurs. C’est vraiment très peu. »
Alors, Antoine Dubois est heureux quand il peut rentrer un programme neuf comme c’est le cas pour les120 logements de Saint-Valery-sur-Somme. Les réservations ont débuté. Le prix d’appel est fixé à 175 000 euros pour un T2. Il peut compter sur un très bon bouche à oreille. Les avis Internet sont très favorables : « On joue toujours la politique de la transparence et nous n’avons pas peur de la critique, confie-t-il. Nous sommes disponibles du lundi au samedi et nous sommes réactifs. Notre objectif est de ne pas brader une maison, que les deux parties soient contentes. D’ailleurs notre slogan est "Votre satisfaction est notre priorité". »