Distillerie Gueules Noires
Frédéric Maron : des ressources humaines à la distillation
Depuis deux ans, Frédéric Maron est à la tête de la distillerie Gueules Noires, à la frontière entre Haines et Auchy-les-Mines. Une reconversion qui ne demande qu’à s’étayer.
En 2022, Frédéric Maron a changé de vie. Il est passé de fonctionnaire dans les ressources humaines à dirigeant de la distillerie Gueules Noires. «Je produis aussi bien des eaux-de-vie de bières, que des gins, des rhums ou des liqueurs… En 2026, je vais aussi sortir mon premier whisky*», liste l’entrepreneur. Au total, ce ne sont pas moins de 20 000 litres d’alcool qui peuvent sortir de ses alambics chaque année.
Une recette de gin en élaboration
En deux ans, la distillerie a doublé sa gamme. «Cela m’a permis de passer un cap, car j’ai aussi doublé mon chiffre d’affaires», affirme Frédéric Maron, qui travaille en solo. Il s’occupe de tout, de la production, en passant par la mise en bouteille et l’étiquetage. «Parfois, je suis épaulé», confie l’entrepreneur, qui invente ses propres recettes et met à point d’honneur à sélectionner des produits locaux. «En ce moment, je travaille sur une recette de gin qui sortira cet été, avec des notes de thym, de lavande et de romarin», précise le distillateur. Des plantes qui proviennent de son propre jardin.
Ses produits, Frédéric Maron les vend en direct, mais passe aussi par les revendeurs que sont les épiceries et cavistes. «Je fournis aussi des restaurants, à l’image de La Cense à Lambersart», précise le dirigeant. À la rentrée, Frédéric Maron va aussi faire découvrir sa distillerie. «Je vais intégrer l’offre touristique de l’office de tourisme de Béthune-Bruay. J’espère réaliser une à deux visites par mois», confie l’entrepreneur, qui espère ainsi gagner en visibilité et vendre davantage de bouteilles en direct.
Son entreprise a posé ses deux alambics dans les locaux du centre d’affaires de la Porte des Flandres, à la frontière entre Auchy-les-Mines et Haisnes. «L’avantage ici, c’est que je bénéficie d’un loyer modéré. Ce n’est pas négligeable pour se lancer», pour Frédéric Maron, qui n’a pas suivi de formation à proprement parler, mais qui s’est longuement documenté. «J’ai lu, j’ai fait de nombreuses recherches, j’ai visité des distilleries et j’ai passé quelques journées aux côtés de distillateurs», détaille-t-il.
À très long terme, le rêve de Frédéric Maron serait d’emménager dans des locaux plus vastes. «Ainsi, je pourrais avoir ma zone de distillation, aménagée pour accueillir du public. Et à côté, avoir un espace bar et restaurant, qui permettrait de déguster les produits», sourit-il.
* L'abus d'alcool est dangereux. A consommer avec modération.