François Lavallée à la recherche de ressources propres

François Lavallée, président de la chambre de commerce du Littoral Hauts-de-France était invité au Cercle Côte d'Opale synergie pour répondre aux questions du financements des CCI ainsi qu'aux problématiques locales. Un président pugnace qui a des idées pour intervenir sans délai dans la structure du financement de sa chambre consulaire.

François Lavallée à la recherche de ressources propres

Dans les locaux boulonnais de l’institution qu’il préside, M. Lavallée devait évoquer quelques sujets d’actualité, dont un – très local – qui concernait le port de plaisance de Boulogne. Le président de la CCI a également consacré un long moment à répondre aux interrogations concernant la crise du financement des CCI. À la question liminaire de Thadée Segard, président du Cercle Côte d’Opale synergie, sur cette crise, le président Lavallée a choisi de retracer dans ses grandes lignes les caractéristiques de la chambre consulaire du Littoral des Hauts-de-France. Cette institution regroupe 25 000 entreprises. Elle se déploie sur quatre départements, concerne 559 communes et 23 EPCI, et réunit 700 000 habitants. C’est un territoire riche de sa diversité, mais le président Lavallée n’hésite pas à le qualifier de «complexe». La CCI du Littoral possède six points de chute : Dunkerque, Calais, Boulogne-sur-Mer, Montreuil-sur-Mer, Abbeville et Le Tréport.

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Moins 17% en 2018 ?

François Lavallée a également rappelé que le budget des CCI avait été raboté de 35% par l’État au fil des six dernières années. Si les dispositions prévues pour la loi de finances 2018 sont votées en l’état, le nouveau coup de rabot sera de 17%. Face à cette situation, le président Lavallée a une volonté : se battre pour maintenir les six points de contact harmonieusement répartis sur le territoire de la CCI du Littoral. Pour le personnel, ce sera plus compliqué : François Lavallée fait observer que 80% des dépenses sont liées au personnel. «Donc, fatalement, il y aura des réductions de personnel», indique-t-il.

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Calendrier «immédiat»

Le but de M. Lavallée est de «bâtir un projet qui se passe de l’État» et qui s’appuie sur des ressources propres. À la question de savoir quels sont ses pistes de travail, le président répond que son calendrier est «immédiat». Quant à ses pistes, il évoque la vocation de la CCI à être «gestionnaire d’équipements et aménageur». Il précise que la CCI est propriétaire de biens immobiliers «mal utilisés» et y voit l’opportunité de réaliser un million d’euros d’économies. Il se propose aussi de rendre ce parc immobilier plus rentable et montre que cette préoccupation n’est pas décalée «à l’heure où l’État se demande s’il ne va pas faire payer le public pour visiter les cathédrales». De même, certains services rendus par la CCI aux entreprises vont devenir payants. «Fini la gratuité» affirme M. Lavallée en commentaire. Enfin, certaines actions jugées non stratégiques seront arrêtées. Avec prudence toutefois, car le président Lavallée estime «qu’une CCI sans actions est une CCI qui se meurt».

Phrase en gros et entre guillemets : 

«Bâtir un projet qui se passe de l’État»

François Lavallée a évoqué des pistes de travail face à la réduction du budget de la CCI.