Distinction
Fort-Mahon : l’Auberge de la Louvière reconnue par le Collège culinaire de France
C’est une belle consécration pour l'Auberge de la Louvière, reprise il y a trois ans par Vianney Macquart, et sa compagne Hen, distingués par les chefs fondateurs du Collège culinaire de France dont ils sont désormais membres. Les restaurateurs espèrent désormais que la crise sanitaire s’éloigne pour renouer enfin avec une activité normale.
Dans les Hauts-de-France, sept artisans (producteurs, artisans et restaurateurs)* ont été distingués ces derniers mois par les chefs fondateurs du Collège culinaire de France. Parmi eux, l’Auberge de la Louvière, à Fort-Mahon, qui compte 40 places en intérieur, douze en terrasse arrière et 26 en terrasse sur l’avant.
Une qualité récompensée
Créé en 2011 par 15 chefs français de renom, le Collège culinaire de France est une communauté militante et indépendante, co-présidée par Alain Ducasse et Alain Dutournier, qui fédère sur tout le territoire 2 800 femmes et hommes de métiers. Tous sont convaincus que seuls l’artisanat et la diversité culinaires permettront de nourrir et se nourrir pour assurer la survie et la pérennité du monde du vivant.
Propriétaire depuis trois ans de l'Auberge de la Louvière, Vianney Macquart et sa compagne, Hen, savourent cette belle nouvelle : « Nous avons fait la demande l’été dernier, raconte Vianney Macquart. Nous l’avons faite car nous fréquentions de nombreux restaurants qui avaient cette reconnaissance. Comme eux, j’essaie de faire de la qualité, de la bonne cuisine. Le Collège culinaire de France se renseigne sur la réputation de l’établissement. J’imagine que tous les ans, il y aura des contrôles, maintenant, nous sommes référencés sur leur site. Nous avons installé la belle plaque en émail sur la façade. Nous n’avons pas encore de retour de nos clients, c’est une distinction que le grand public ne connaît pas encore très bien. »
Cuisine familiale et traditionnelle
Tournedos façon Rossini, filet de bar risotto et légumes, cheesecake aux cerises amarena, cassoulet du chef, risotto végétarien et légumes rôtis, flamiche au maroilles… Des recettes plus méditerranéennes et italiennes en été… : à la table de l’Auberge de la Louvière - ouverte du mercredi midi au dimanche midi -, la cuisine se veut traditionnelle, familiale et il y en a pour tous les goûts. Pour agrémenter ses plats, Vianney Macquart, qui est épaulé par un cuisinier, peut aller s’approvisionner en herbes aromatiques sur place. Elles y poussent sous une serre.
Originaire d’Arras, Vianney Macquart a passé un CAP charcutier-traiteur avant de se former notamment sur Lille, Strasbourg, Verdun… « Je voulais revenir dans ma région, raconte t-il. En nous promenant, on a vu ce restaurant qui était fermé, nous avons a contacté le propriétaire, et nous avons acheté l'établissement. Ici, tout est magnifique, la cheminée avec le carrelage ancien, la verrière donnant sur le jardin et la terrasse derrière, la petite tour… J’ai fait ce métier car j’adore manger, me retrouver autour d’une table avec des amis, boire du bon vin, avoir du bon pain… On aime aller chez les autres restaurateurs aussi. »
Le seul bémol : le Covid-19 : « Malheureusement, les confinements et la pandémie qui perdurent gâchent cette belle histoire. Heureusement que nous avons eu des aides de l’État, je ne sais pas ce que nous aurions fait sans… Nous avons pu aussi compter sur les clients qui sont revenus vite, on ne s’attendait pas à autant de monde. En hiver, c’est plus aléatoire, les clients seront plus nombreux en février », prévoit-il.
*La Maison du nombre d'or distinguée deux fois (Hénin-sur-Cojeul), La Prairie (Arras), La Dune aux loups (Le Touquet), Archie (Lille) et la Brasserie artisanale des 2 caps (Tardinghen).