Engik veut désormais amplifier son activité export

Depuis 2016, Engik propose la vente de pièces détachées et d’engins de chantier multimarques, ainsi que des travaux de maintenance et de réparation. Un concept gagnant puisque l’entreprise créée en Grande-Synthe connaît une belle croissance que même la crise sanitaire n’a pas contrariée, bien au contraire. Elle affiche désormais des ambitions à l’export.

Emmanuel Noorenberghe, par ailleurs passionné par les engins de chantier, est à la tête d'une belle entreprise, six ans seulement après sa création.
Emmanuel Noorenberghe, par ailleurs passionné par les engins de chantier, est à la tête d'une belle entreprise, six ans seulement après sa création.

«J’étais responsable du matériel et de la maintenance pour un groupe qui réalise des prestations de services industrielles. Parmi mes objectifs, il y avait une grande partie consacrée à la réduction des coûts. Or, le monde des engins de chantier étant très largement régi par des concessionnaires qui ont une espèce de monopole, il m’était difficile de pouvoir agir. C’est là que j’ai commencé à réfléchir sur l’opportunité de créer ma propre entreprise de vente de pièces détachées et d’engins de chantier multimarques neufs et d’occasion, qui proposerait en parallèle la maintenance et la réparation pour un coût moindre que celui des concessionnaires», se rappelle Emmanuel Noorenberghe, dirigeant-fondateur d’Engik. 

En 2016, après avoir minutieusement étudié le marché, ciblé ses premiers prospects et recruté un technicien, il se lance. 

«Malgré un dossier de création d’entreprise bien préparé, dire que la première année a été simple serait mentir, admet le jeune chef d’entreprise. J’ai fait du porte-à-porte dans tout le Nord et le Pas-de-Calais, mais il fallait arriver à gagner la confiance des personnes démarchées. Face aux concessionnaires établis depuis longtemps, même en promettant des coûts de 25 à 30% moins élevés, ce n’était pas évident.» 

Toutefois, au bout d’un an, les premiers contrats d’importance tombent et Engik commence à trouver une certaine légitimité. 

Dès la deuxième année, elle passe à cinq salariés et, un an plus tard, elle déménage dans un atelier de 900 m² situé à Grande-Synthe.

Déjà vers l'Afrique

«Aujourd’hui, nous sommes onze et il est prévu de recruter trois personnes supplémentaires en 2021. Nous réalisons une belle croissance chaque année. Même en 2020, en pleine crise sanitaire, nous avons augmenté notre chiffre d’affaires de 500 000 euros, sans doute parce que en temps de crise, justement, la réduction des coûts devient primordiale et que nous nous situons sur ce segment», analyse Emmanuel Noorenberghe.

Dès 2017, Engik a commencé à se développer à l’export, vers l’Afrique plus particulièrement. Elle souhaite amplifier le mouvement désormais, raison pour laquelle, parmi les embauches prévues l’une concerne un assistant export. 

«Mes pays cibles sont la Côte-d’Ivoire, le Sénégal et l’Angola où il y a un vrai marché pour le matériel et les pièces détachées. Je suis accompagné dans cette démarche localement par l’agence de développement Dunkerque promotion, mais aussi par Business France et la BPI, dans le cadre du plan de relance de l’Etat, dont un volet concerne l’export. Cela devrait faciliter les contacts sur place», détaille Emmanuel Noorenberghe qui a également des projets de développements locaux. Comme la création à court terme d’un stock de pièces détachées pour améliorer encore la réactivité de son entreprise.