Flamoval attend une nouvelle enquête publique

Les élus du Pays de Saint-Omer ont visité le centre de valorisation des déchets Flamoval le 5 avril. Ce dernier bénéficie d’une autorisation provisoire de fonctionner suite à la décision du tribunal administratif d’annuler l’enquête publique.

UNE ?
UNE ?
CAPresse 2013

Les élus du Pays de Saint-Omer ont visité Flamoval le 5 avril dernier.

 

Ce n’est pas encore une visite publique mais ça commence à y ressembler. Flamoval, le centre de valorisation énergétique est érigé sur la zone d’activité économique de la Porte multimodale de l’Aa. Plus de 200 personnes ont afflué pour visiter le centre et apercevoir l’incinérateur depuis un écran dans la salle de commande. Sur le site, un petit bâtiment dédié à la pédagogie environnementale : explications et tableaux montrent l’outil dans son fonctionnement. «Vous êtes en sécurité. La construction est conforme à l’arrêté préfectoral, assure plaisamment Joël Duquenoy, président du syndicat mixte qui porte l’équipement exploité par Veolia environnement. Nous sommes très largement en dessous de toutes les mesures minimales.» A l’entrée du site, des contrôles radioactifs et visuels permettent d’arrêter les déchets indésirables comme des seringues ou des poches de sang…

Jusqu’à 300 tonnes par jour incinérées. L’an dernier, Flamoval ouvrait ses portes et les déchets arrivaient au compte-gouttes. Aujourd’hui, la vitesse de croisière est atteinte avec 250 à 300 tonnes par jour. Et ce, «sept jours sur sept. En tendance, on dépassera les 80 000 tonnes annuelles». L’installation est simple : on allume le four avec du fuel. La combustion, une fois lancée, est entretenue par l’ajout régulier de déchets qui autoalimentent la combustion. La tuyauterie chauffée et la vapeur d’eau produite produisent de l’électricité qui est revendue pour 80%, le reste étant consommé par le site. Sur les 80% produits, le syndicat mixte en touchera 20 tandis que le gestionnaire prendra le reste. En sus d’un budget lui permettant de faire face aux charges de l’exploitation de l’équipement qui emploie 25 personnes. Le site est très surveillé : une vingtaine de caméras balaient l’ensemble, dont quatre thermiques. Dans la salle de contrôle, deux personnes sont présentes en permanence afin de scruter la vingtaine d’écrans. «L’incinérateur est un choix, le bon choix» a conclu l’édile. Le public pourra s’exprimer sur l’option choisie par les élus lors de la nouvelle enquête publique.