Sébastien Lehu, valenciennois d’origine, a créé sa société en 2013. A cette époque, le multimodal n’était pas encore très développé. Aujourd’hui, FL Multimodal réalise un chiffre d’affaires de 5,5 millions d’euros et compte une trentaine de clients en France et à l’international. Ses solutions deviennent de plus en plus intéressantes pour les acteurs de la logistique, mais aussi pour le gouvernement qui, depuis deux ans, soutient davantage les transporteurs du multimodal.
L’approche intégrée est à l’honneur dans cette société, qui propose des modes de transport alternatifs au tout-routier, notamment pour les longues distances. «Nous vendons des alternatives bas carbone, que ce soit pour le fluvial, le maritime ou le ferroviaire, explique Sébastien Lehu. Et depuis que le gouvernement, il y a environ sept ans, a commencé à taxer les camions, les clients ont commencé à étudier nos solutions de façon plus attentive.»
La hausse du prix du gazole, le manque de main-d’œuvre qualifiée, la limitation d’émissions de dioxyde de carbone : tout cela a participé au succès de l’entreprise. « Moi, j’ai l’habitude de dire que je vends à mes clients de "l’éconologie"», explique Sébastien Lehu. Ce désir d’unir économie et écologie indique parfaitement l’engagement de FL Multimodal à proposer des solutions pragmatiques, innovantes et compétitives à la fois.
FL Multimodal a aujourd’hui racheté deux hectares de terrain près de Lens. Il s’agit de 450 mètres de quai sur le canal à grand gabarit, à moins de cinq heures de navigation de la future entrée du canal Seine-Nord Europe. Le projet est de créer un écohub fluvial. L’objectif : accueillir dans le site des clients qui travaillent au moins à 80% avec les voies d’eau.
Chiara De Martino