Fitjiva : sport, santé, bien-être pour tous

Il est libanais, n’a que 27 ans, mais il a déjà créé son entreprise à Lille. Son projet consiste à mettre en relation des particuliers et des professionnels du monde du sport, de la santé et du bien-être grâce à une plate-forme communautaire sur le Web. Une idée qui a fait l’unanimité dans le cadre de l’appel à projets Vivalley dont il est lauréat.

Ahmed Chouair a eu l’idée de créer cette entreprise lors d'un stage de fin d'étude en Inde.
Ahmed Chouair a eu l’idée de créer cette entreprise lors d'un stage de fin d'étude en Inde.
Thomas Lewandowski

Amer CHOUAIB a eu l’idée de créer cette entreprise lors d'un stage de fin d'études en Inde.

La Gazette. Amer CHOUAIB, qui êtes-vous ? Pouvez-vous présenter votre projet ?

Amer CHOUAIBDiplômé d’un master en nutrition de l’école polytechnique de Lille et d’un master en marketing d’innovation de l’IAE Lille, j’habite la métropole lilloise depuis 2011. J’ai récemment décidé de lancer le projet Fitjiva avec mes deux associés, Thibault Falque et Charly Tastet.
Notre projet consiste à créer une plate-forme communautaire virtuelle de mise en relation entre des particuliers et des professionnels du sport, de la santé et du bien-être. Le coaching sportif peut se faire de façon individuelle ou collective. Quant aux coachs, ils sont tous contrôlés afin d’être sûr qu’ils soient bien formés.
Le site met également en relation avec des professionnels de la santé, comme des ostéopathes ou encore des diététiciens. Il s’agit d’actes qui ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. Le bien-être touche à tout ce qui est médecine douce (massage, acupuncture…) car elle est rarement utilisée par notre génération. Nous sommes aujourd’hui la seule plate-forme à proposer ces trois secteurs d’activité en même temps.
Notre modèle économique est basé sur une commission de 8% à 10% que prélèvera l’entreprise sur toutes les transactions ainsi que des frais fixes (1,90 euro).

Comment avez-vous eu l’idée de cette entreprise ?

Lors d’un stage de fin d’année à l’IAE, je suis parti en Inde avec Charly Tastet, mon futur coassocié. C’est là-bas que nous avons eu l’idée de créer notre propre entreprise. Grâce à notre complémentarité, le projet était devenu une évidence : j’ai fait des études de nutrition et Charly est très sportif. D’ailleurs, le nom Fitjiva vient de “fit” (le diminutif de fitness) et de “jiva”, “vie” en sanskrit (langage utilisé en Inde). Cela se traduit littéralement par “comment rendre la vie meilleure en restant en forme”… Nous nous sommes également basés sur les observations suivantes : 65% de la population française pratique chaque semaine une activité physique, 50% des Français déclarent avoir fait de la gym, du fitness ou de la musculation en 2012. Parmi eux, 55% ont pratiqué l’activité dans une salle de sport contre 56% à domicile. Et 45% des Français affirment avoir entrepris au moins une action destinée à accroître leur niveau de bien-être corporel dans les six derniers mois ; 26% des Français ont déjà consulté un professionnel du bien-être.

Thomas Lewandowski

L'équipe de Fitjiva travaille au développement de la plate-forme de mise en relation entre les particuliers et les professionnels du sport et de la santé.

Pourquoi avoir décidé de vous lancer dans le concours de Vivalley et qu’est-ce que cela va vous apporter ?

Thibault Falque, l’un de nos associés, habite sur Liévin et il a été contacté par l’ADITEC, une association publique en partenariat avec le concours. Cette association a pour but d’aider les entreprises à innover et à se développer.
Ce concours va nous faire gagner de la visibilité, nous permettre de partager nos compétences avec les autres lauréats. Il va aussi nous permettre de créer une chaîne de solidarité entre les différents lauréats du prix Vivalley. Sans parler du fait que nous allons bénéficier d’un cluster sport, santé et bien-être.
Nous travaillons sur le projet depuis mars 2016, mais l’entreprise n’existe pas encore légalement parlant. Nous espérons la lancer d’ici la fin du mois de février, le label Vivalley agissant comme un levier.

Où vous voyez-vous dans quelques années ?

L’entrepreneuriat n’est pas un sprint, c’est un marathon. On espère pouvoir se déployer dans toute la France dans trois ans et à travers toute l’Europe dans cinq ans. Mais avant cela il nous faudra déjà augmenter le nombre de salariés. Nous allons également améliorer notre algorithme de matching ainsi que notre offre de services. Nous travaillons déjà sur l’algorithme avec l’école polytechnique de Lille grâce à une convention d’études. Quant aux offres de services, nous collaborons avec l’université Lille 2 STAPS afin d’avoir l’avis de futurs coachs sportifs.