Aménagement
Feuquières-en-Vimeu/ Fressenneville : la zone d’activité du Vimeu industriel va s’agrandir
C’est une nouvelle attendue depuis plusieurs années par les acteurs économiques locaux. Une dizaine d’hectares seront disponibles à la vente dans le courant de l’année prochaine dans la zone d'activité du Vimeu industriel. La communauté de communes du Vimeu espère acquérir des parcelles supplémentaires.
Bloquée depuis des années, l’extension de la zone d’activité du Vimeu industriel à Feuquières-en-Vimeu et Fressenneville sera une réalité dans les prochains mois. L’actuelle s’étend pour le moment sur une centaine d’hectares. Elle abrite une trentaine d’entreprises (2 000 salariés au total), dont de très belles comme VKR, Decayeux et Bricard Allegion. Avec l’arrivée l’Agriopale, elle est désormais complète.
« Les discussions étaient au point mort avec un propriétaire, expliquent Jean-Pierre Boudinelle, le président de la communauté de communes du Vimeu, et Stéphane Delabre, vice-président en charge du Développement économique. Nous lui avons expliqué la situation, les enjeux et nous avons réussi à le convaincre. Les onze hectares nous appartiennent, la communauté de communes commencer les aménagements, la commercialisation devrait débuter courant 2024. »
Cette annonce est une très bonne nouvelle pour l’économie, en particulier pour des entreprises implantées localement dans des centres-bourgs et qui auraient besoin d’accroître leurs surfaces. Les deux élus ne cachent pas que les onze hectares, situés de l’autre côté de la départementale 925 en face notamment de Bricard Allegion, pourraient être vendus à un seul industriel. Toutefois, ils tiennent à ce que plusieurs d’entre eux puissent bénéficier de cette opportunité et de cette visibilité.
« Nous sommes le premier bassin d’emploi et de savoir faire français dans les secteurs de la robinetterie et de la serrurerie et les deuxièmes concernant la métallurgie, rappellent les deux élus. Nous sommes. Ce n’est pas rien. Notre communauté de communes compte 25 communes et 23 000 habitants, elle est née de la fusion des com de com du Vimeu Vert et du Vimeu industriel. Deux tiers des entreprises du territoire se trouvent dans l’ex-Vimeu industriel. Cela représente 250 entreprises, souvent familiales, pour 9 000 emplois, il est essentiel de les protéger et de les accompagner. » Comme son nom l’indiquait, le Vimeu Vert est plus rural, il compte toutefois la zone artisanale des Croisettes à Huchenneville (12 hectares) avec des entreprises renommées comme Bennes Jocquin ou Deneux Air.
Alors que cet agrandissement est révélé, les élus, qui élaborent leur schéma de cohérence territoriales, soulignent que ces onze hectares seront insuffisants et cherchent déjà de nouvelles parcelles voisines de l’expansion, même s'ils craignent devoir faire face à un refus de l’État.
« Le rôle des élus est d’aller chercher des terrains. Nous avons besoin d’une surface suffisante pour permettre de maintenir et de développer des entreprises et des emplois. Nous travaillons d’ailleurs avec les territoires voisins des Villes Sœurs et d’Aumale dans le cadre de Territoires d’industries sur des problématiques comme l’hébergement, l’attractivité, la formation, la mobilité. »
Outre l’extension de la zone d’activité du Vimeu industriel, la communauté de communes chapeaute celle de la zone du Houlet, à Woincourt, destinée notamment à de l’artisanat, du service, de la petite industrie, et qui abrite également le pôle Santé. Quatre parcelles de 2 500 à 5 000 m² sont encore disponibles à la vente. Les élus se disent aussi très attentifs au devenir des nombreuses friches (en particulier dans des centres-bourgs de l’ancienne communauté de communes du Vimeu industriel) : « L’Établissement public foncier des Hauts de France va nous permettre de résoudre ce problème », positivent-ils.
Un autre dossier d’importance reste lui au stade d’études : le site de l’ancienne ferme Dufien, au bord de la D48 à Saucourt. La toiture de la maison de maître a été refaite il y a plusieurs années, les emplacements des portes et fenêtres ont été sécurisés par des parpaings. Il faudrait plus de 10 millions d’euros pour transférer sur place école de musique, garage communautaire, services techniques et y créer un centre de mobilité.